Si les projections du plus récent rapport d’Agriculture et Agroalimentaire Canada se confirment, la production en grandes cultures pour 2025 devrait mener à plus de maïs et de blé en superficies semées. À l’inverse, il y aurait moins de soya et de canola semés dans l’ensemble.
Agriculture et Agroalimentaire Canada explique ses prévisions par les « perspectives relativement bonnes pour les prix côté maïs, ainsi qu’une demande forte ». On anticipe plutôt une baisse des prix pour le soya, ce qui se traduirait également par un transfert vers la production d’autres cultures.
Selon le premier rapport annuel sur l’offre et la demande de l’organisme fédéral, il y aurait 3,75 millions d’acres de maïs, en hausse de 3% sur 2024, ce qui en ferait le niveau le plus élevé depuis le record de 2023. Les semis de blé s’élèveraient à 27,3 millions d’acres, une hausse de 2% par rapport à l’an dernier, ce qui devrait mener à une forte hausse de la production. Les semis d’orge augmenteraient de 5% et d’avoine de 6,5%.
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Les superficies de soya reculeraient, quant à elles, de 7% par rapport à 2024 à 5,27 millions d’acres. Un creux qui recule les superficies à leur niveau le plus bas depuis 2022. Le canola suivrait la même tendance en voyant ses semis reculer de près de 1 million d’acres à 21 millions d’acres.
Quant aux prix, Agriculture et Agroalimentaire Canada anticipe pour l‘année de production 2025-26 un prix moyen du maïs (Chatham) à 205 $ la tonne (5,20 $ le boisseau), reflétant une baisse des prix à Chicago. Le prix du soya se maintiendrait à 480 $ la tonne (13,05 $ le boisseau), un prix déjà sous pression.
Production et demande
Agriculture et Agroalimentaire Canada a également dévoilé ses prévisions quant à la production des principales céréales pour 2025.
La production canadienne de maïs se situerait à 15,1 millions de tonnes représentant une baisse de 2% en comparaison avec 2024. Ceci en raison d’un rendement de retour aux normales, malgré une plus grande superficie semée en maïs.
Les stocks de maïs atteindrait 19,2 millions de tonnes pour l’année commerciale 2025-2026, contre plus de 19,5 en 2024-25, reflétant la baisse de rendement. Les exportations devraient décliner de 200 000 tonnes à 2 millions en raison de la production mondiale plus forte. La demande intérieure diminuerait à 15,2 millions de tonnes, à la suite d’une plus faible utilisation pour l’alimentation et un recours stable du côté industriel.
La production de soya reculerait de 9% à 6,9 millions de tonnes, toujours en raison de rendements à des niveaux plus moyens et une diminution des superficies semées, ce qui pourrait mener à la plus faible production depuis 2022.
Les réserves de soya pour 2025-26 seraient de 7,95 millions de tonnes, comparativement à 8,58 millions en 2024-2025. Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit une diminution de la demande à 2,45 millions de tonnes en lien avec une utilisation un peu moins forte au niveau de la transformation. La trituration serait légèrement en hausse au pays à 1,9 million de tonnes, contre 1,85 l’an dernier, grâce à une demande stable sur les fronts de l’alimentation, du biodiésel et de l’huile. Les exportations seraient quant elles de 4,95 millions de tonnes, en diminution considérant les 5,5 millions de tonnes enregistrées en 2024-2025. Elles seraient tout de même les troisièmes plus fortes exportations jamais enregistrées.
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