La météo s’apprête à jouer au yoyo en effectuant un grand recul vers le froid après des températures frôlant les 30 degrés Celsius. Le revirement sera tel que des risques de gel au sol sont annoncés pour plusieurs régions au Québec.
Les prévisions météo des prochains jours indiquent un mercure descendant nettement sous les normales dès vendredi, jusqu’à dimanche.
Selon MétéoMédia, de 28 degrés dans la région de Montréal, la température va descendre vendredi à un maximum de 19 °C dans la journée. Dans le courant de la nuit suivante, la température pourrait descendre à 5 °C au petit matin. Pour les Cantons-de-l’Est, le mercure serait de 3 °C, tout comme la Rive-Nord de Montréal.
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Où cela risque de se corser, c’est dans la région de Québec qui pourrait enregistrer -1 °C dans la nuit de vendredi à samedi. Le même scénario se répète au Saguenay-Lac-Saint-Jean où le mercure risque de descendre sous le point de congélation.
Le froid pourrait s’accrocher de nouveau dans la nuit de samedi à dimanche, surtout dans les régions les plus touchées la veille.
Cette descente de froid sera favorisée par des nuits sans nuage qui relâcheront la chaleur dans l’atmosphère et l’absence de vent.
Les prévisions météo annoncent pour la suite des températures qui se situeront davantage dans les normales de saison.
Des cultures fragilisées
L’impact d’un gel mortel à ce moment-ci de la saison serait important pour les grandes cultures qui affichent un retard de saison. Selon l’État des cultures, le soya est en retard de 30%. Dans le maïs, il y a une très grande variabilité dans les stades. Des écarts importants existent aussi entre les régions.
Cynthia Lajoie, agronome pour Pioneer, indique que l’impact d’un gel dépendra de l’avancement des cultures. Elle confirme que le maïs serait plus affecté. « Dans certains champs, les grains ont atteint le point noir et ne seraient donc pas affectés. Dans d’autres, le grain vient tout juste de commencer son point de dépôt de l’amidon. On sait que quand un gel se produit pendant la demi ligne de lait du grain, on peut s’attendre à des pertes de rendement de 10 à 15%. C’est au niveau du poids spécifique qu’on risque de voir la différence, surtout dans les champs les moins avancés. »
Pour ce qui est du soya, les conséquences seraient moins importantes. À partir du moment où les gousses sont remplies, le plant perd graduellement son eau pour sécher jusqu’au moment de la récolte. Les fèves pourraient toutefois être affectées au niveau du calibre, note Cynthia Lajoie.
Le premier gel automnal survient habituellement dans la deuxième semaine d’octobre pour le sud du Québec. L’an dernier, le gel n’était survenu que très tardivement en novembre.
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