Paris (France), 23 août 2001 – Jean Glavany a estimé jeudi qu’il fallait faire preuve de « grande prudence » et de « grande méfiance » face aux Organismes génétiquement modifiés (OGM), mais a dit souhaiter laisser « la porte ouverte » à la recherche.
Le ministre de l’Agriculture a critiqué l’arrachage mercredi par des militants de la Confédération paysanne de plusieurs centaines de plants de maïs transgénique à Beaucaire (Gard).
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« La France est un Etat de droit (…) et personne ne peut s’arroger le droit de détruire quelque chose qui ne vous plairait pas », a-t-il souligné sur Europe-1. Les militants de la Confédération paysanne « ne sont pas des justiciers chargés de dire le droit en France ».
« Les excès du productivisme en agriculture, on a vu les dégâts que cela pouvait faire à travers certaines crises », a néanmoins admis Jean Glavany. En outre, « certaines de ces multinationales semencières ont des visées très expansionnistes, voire impérialistes: elles veulent maîtriser les nourritures du monde ».
Le ministre de l’Agriculture a toutefois estimé qu’il fallait « laisser la porte ouverte sur la recherche », tout en assurant qu« ‘il n’est pas question de lever le moratoire » mis en oeuvre par le gouvernement sur les autorisations nouvelles d’OGM. Jean Glavany s’est par ailleurs dit favorable à des « précautions supplémentaires sur les essais de recherche en plein champ ». « Nous y travaillons », a-t-il dit.
Les militants anti-OGM s’opposent à ces essais en plein air en raison des riques de dissémination qu’ils comportent. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a récemment confirmé la présence « à une teneur très faible » d’OGM dans les semences conventionnelles en France, tout en estimant qu’il n’y avait pas de « risques pour la santé publique ».
Source : AP