Québec (Québec), 4 février 2009 – Au cours de la période 2004-2007, le produit intérieur brut (PIB) réel de l’industrie bioalimentaire au Québec affiche une croissance annuelle moyenne de 1,7 %, passant de 15,7 à 16,5 milliards de dollars. Cette hausse est attribuable en bonne partie au secteur de la transformation des aliments (+ 398,6 millions de dollars) suivi des secteurs du commerce de détail des aliments et boissons ainsi que des services de restauration et de débits de boisson avec des augmentations respectives de 305,6 et 144,6 millions de dollars. Par ailleurs, le secteur de la fabrication de boissons et de tabac (- 117,4 millions de dollars) atténue l’essor de l’ensemble de l’industrie. C’est ce que révèle la publication conjointe duministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et del’Institut de la statistique du Québec intitulée Profil sectoriel del’industrie bioalimentaire au Québec, édition 2008.
Dans son ensemble, entre 2004 et 2007, la filière bioalimentaires’approprie 6,7 % de la richesse générée par l’économie québécoise. Enmoyenne, le secteur de la transformation des aliments, des boissons et dutabac compte pour 34,7 % du PIB de l’industrie bioalimentaire, suivi desservices de restauration et de débits de boisson (24,1 %), du commerce dedétail des aliments et boissons (22,3 %) et de la culture, élevage, pêche,chasse, piégeage et soutien à l’agriculture (18,9 %).
Recul de la part des investissements de l’industrie bioalimentaire dans l’ensemble de l’économie
Les dépenses en immobilisation de l’industrie bioalimentaires’établissent à 2,0 milliards de dollars en 2007, soit une baisse annuellemoyenne de 2,0 % pour la période de 2004 à 2007. L’industrie bioalimentairen’a pas la même impulsion haussière de l’ensemble de l’économie québécoise (+4,2 %). Après deux années consécutives de baisse, les investissements del’industrie bioalimentaire ont crû de 2,5 % en 2007 par rapport à 2006 pendantque l’ensemble de l’économie connaissait une croissance de 8,8 % en 2007.
Les investissements de l’industrie bioalimentaire représentent en moyenne4,0 % de l’ensemble de l’économie sur la période 2004 à 2007. Cependant, cettepart dans l’économie québécoise est passée de 4,3 % en 2004 à 3,6 % en 2007.Au sein de l’industrie bioalimentaire, en moyenne sur la période, le secteurde la distribution contribue encore de manière importante aux immobilisationsavec en moyenne 36,2 % des dépenses, suivi du secteur primaire avec une partde 31,1 %, de la transformation (18,2 %) et, enfin, des services derestauration (14,5 %).
En moyenne annuelle, sur la période 2004 à 2007, des reculs importantsont été enregistrés dans les secteurs des pêches, chasse et piégeage (- 20,3%), du commerce de détail (- 7,2 %) et des services de restauration et débitsde boisson (- 5,3 %). Les secteurs du commerce de gros (+ 4,6 %) et de latransformation des aliments et boissons (+ 1,7 %) ont, quant à eux, connu unecroissance.
Croissance soutenue de l’emploi dans l’industrie bioalimentaire
Le nombre de travailleurs dans l’industrie bioalimentaire passe de 448500 emplois en 2004 à 487 700 en 2007. C’est une croissance annuelle moyenne(+ 2,8 %) supérieure à celle que l’on observe dans l’ensemble de l’économie (+1,5 %). Au cours de la période à l’étude, cet apport représente en moyenne12,5 % des 3 753 700 emplois de l’économie québécoise. Cela signifie qu’untravailleur québécois sur huit occupe un emploi dans l’industriebioalimentaire.
Dans cette industrie, en moyenne sur la période 2004 à 2007, c’est lesecteur de la restauration qui en détient le plus grand nombre (177 800emplois). Dans l’ordre suivent les secteurs de la distribution (154 200emplois), de la transformation des aliments, boissons et tabac (68 100) et del’agriculture et des pêches (64 100).
Échanges internationaux : réduction du solde commercial
En 2007, le Québec écoule sur les marchés internationaux des produitsagricoles et alimentaires d’une valeur de 4,13 milliards de dollars, soit uneprogression annuelle moyenne de 2,7 % entre 2004 et 2007. En contrepartie, sesimportations augmentent davantage (+ 5,3 %) et s’établissent à 3,94 milliardsde dollars en 2007. Malgré un recul de 241,1 millions de dollars (- 56,3 %) aucours de la période 2004 à 2007, le solde commercial demeure positif en 2007(186,9 millions de dollars).
Hausse appréciable de la valeur totale de la production agricole en 2007
La production totale de l’agriculture, pour la période 2004 à 2007,enregistre une croissance annuelle moyenne de 2,7 % et se situe à 8,6milliards de dollars en 2007. Cette croissance s’est accentuée en 2007 où lavaleur de production s’est appréciée de 10,3 % par rapport à 2006. Laproduction totale de l’agriculture se compose principalement des ventes auxautres secteurs (68,3 %), des ventes aux autres exploitations agricoles (15,2%), des paiements de programmes et des remises gouvernementales (12,4 %) etdes revenus de travail à forfait (3,0 %).
En moyenne, sur la période 2004-2007, la valeur des ventes aux autressecteurs se répartit comme suit : les productions animales (72,9 %) et lesproductions végétales (27,1 %). Les secteurs porcin (- 10,0 %), bovin (+ 12,9%) et ovin (+ 13,7 %) représentent les productions qui ont connu les plusimportantes variations annuelles moyennes pour les productions animales. Pourle volet des productions végétales, des variations notables ont étéenregistrées dans les secteurs du canola (- 12,7 %), de l’orge (+ 15,7 %), del’avoine (+ 19,4 %) et du soya (+ 20,1 %).
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca
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