Dix après avoir débuté la mise en marché d’engrais liquide, voilà que Synagri fabriquera elle-même ses mélanges. Mercredi, le 26 mars, l’entreprise a inauguré une toute nouvelle usine à Saint-Hyacinthe.
Construit près de la voie ferrée, le nouveau bâtiment abrite 21 réservoirs de 12 000 gallons pour contenir les matières entrant dans la fabrication des mélanges. Deux autres réservoirs, de 5 500 et 7 500 gallons, reçoivent les mélanges fabriqués sur place.
Dès ce printemps, trois recettes de mélange à démarreur liquide seront produites, de même que quelques recettes de démarreur « pop-up » pour application directement sur la semence.
« Nous étions rendus là. Avec la croissance de nos parts de marché, pour contrôler la qualité et réduire les coûts de transport, nous avions besoin de notre propre usine », a déclaré le directeur général adjoint, Serge Faubert.
Jusqu’à l’an dernier, Synagri faisait faire ses mélanges d’engrais liquide par d’autres entreprises, à Trois-Rivière et Beloeil. Les frais de manutention venaient augmenter les coûts.
À Sainte-Rosalie, Synagri aura un meilleur contrôle sur la qualité. Le personnel du laboratoire GéoSol, une division de Synagri, réalisera des analyses sur place.
Les matières premières livrées par bateau et par train seront elles aussi analysées. Même des mélanges simples comme le « 32 » seront fabriqués sur place, pour s’assurer de leur qualité, a indiqué l’expert en sols et engrais Denis Lévesque. Un soin particulier sera apporté au contrôle du pH des mélanges, afin que niveau d’acidité des engrais n’ait pas d’impact négatif sur les plantes.
Alors que du côté des engrais granulaires, les mélanges sont simples à assembler, avec les engrais liquides, l’interaction entre les éléments est très délicate. L’ordre de l’ajout d’un élément au mélange et les quantités peuvent donner de très différents résultats, de sorte que toutes les combinaisons ne sont pas possibles.
L’investissement à Sainte-Rosalie s’élève à plus d’un million de dollars. Synagri prépare aussi la construction d’un important centre d’engrais à Chesterville, dans l’Est ontarien, au coût de 5,5 millions $. Par la suite, une autre usine sera aménagée à Saint-Isidore-de-Laprairie.
