La présence d’insectes dans une culture peut justifier une intervention de la part du producteur pour protéger sa récolte. Plutôt que de combattre le ravageur, il vaudrait mieux comprendre les raisons de leur invasion. En fait, partant du principe que les insectes sont capables de digérer seulement les tissus végétaux en déficience ou en mauvaise santé, ils deviennent un indicateur de la santé des plantes. C’est le message lancé par l’entomologiste Thomas Dykstra lors d’une conférence présentée dans le cadre du Colloque sur la santé des sols à Saint-Hyacinthe en janvier dernier.
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« Les maladies ou les déficiences nutritionnelles affectent les protéines des plantes, brisant leur structure ou les rendant incomplètes. Ceci rend les plantes compatibles au système digestif très rudimentaire des insectes », explique le spécialiste. En utilisant un indicateur fiable pour déterminer l’état de santé des plantes, on pourrait corriger les problèmes à la source et ainsi prévenir les attaques des insectes. L’indicateur le plus approprié selon Thomas Dykstra est le taux de photosynthèse mesuré par l’accumulation de sucres dans la plante. Le réfractomètre Brix est l’instrument utilisé pour faire cette lecture. Peu importe le type de plantes, arbres ou arbustes, la même échelle d’interprétation est indiquée. Des plantes avec un résultat de 12 et plus ne sont plus attirantes pour les insectes. Toutefois, certaines conditions météo affectant la photosynthèse peuvent influencer les résultats du réfractomètre; de fortes précipitations ou orages, des périodes de sécheresse, du temps nuageux, des sols très sableux, le moment de la journée. Le stade de la culture est également important. Il est possible que le taux de sucre d’un jeune plant de maïs à peine sorti de terre soit plus bas que 12.
Source : Colloque sur la santé des sols 2015