Sainte-Croix (Québec), 1er août 2007 – Dans le dossier des algues bleu-vert, le ministère de l’environnement persiste à ignorer les données recueillies par son propre service et par le MAPAQ en matière d’accumulation d’engrais et de phosphates en provenance de l’agriculture industrielle.
Depuis plus de quatre ans, l’Union paysanne, ainsi que plusieurs organisations, réclament les mesures suivantes dans ce dossier : gestion solide des fumiers au lieu de l’encouragement aux lisiers (fumier liquide), gestion par bassin versant, arrêt des subventions aux monocultures, soutien pour de véritables bandes riveraines (bandes de verdure en bordure des champs), densité maximale d’élevage d’une unité animale à l’hectare.
Il ne s’agit pas ici d’imposer de nouvelles contraintes au secteur agricole, au contraire, en gérant les problèmes à la source il serait possible d’amoindrir la paperasse et la confusion qui règne. Les subventions, au lieu d’aller au volume de production, à l’exportation et à la spécialisation, doivent être dirigées vers un mode de production qui ne mette pas en péril la qualité des sols, l’eau et le climat social. Ce devrait d’ailleurs être le premier souci de Mme Beauchamp, ministre de l’environnement. Même si l’agro-industrie n’est pas seule en cause, le lien direct entre les engrais alimentant les algues bleu-vert et l’industrie agricole est déjà amplement documenté dans plusieurs pays depuis des décennies.
Mais si le ministère veut refaire ses devoirs en la matière, il n’y a qu’à mesurer les teneurs en phosphates et nitrates dans les fossés, cours d’eau et sorties de drains souterrains sur le territoire agricole. Et si ceci n’a pas déjà été fait, on peut se demander pourquoi.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca
Union Paysanne
http://www.unionpaysanne.com/
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