Le Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec a mis en place un plan stratégique qui fera doubler le nombre de producteurs et l’offre de lait biologique en sept ans.
Pour y arriver, le Syndicat mise sur une croissance annuelle de 10%. Selon la présidente du Syndicat, Linda Labrecque, c’est réalisable. Le Québec compte aujourd’hui 111 producteurs de lait biologique au Québec. Le Syndicat en prévoit 110 de plus dans les 7 prochaines années.
« Déjà dans les trois prochaines années, nous savons que nous en aurons 25% de plus, ce qui portera le nombre de producteurs à environ 135 », explique Linda Labrecque.
Elle précise que la hausse de la prime en 2014 a eu un effet incitatif sur le nombre de nouveaux aspirants. « Ça a donné un premier signal aux gens qui voulaient passer au bio, mais ce n’est pas suffisant d’augmenter la prime », dit-elle.
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Pour y arriver, il faudra stimuler la transition des producteurs conventionnels vers le bio et soutenir les producteurs qui souhaitent faire le saut. Les organisations qui accompagnent les producteurs biologiques devront ajuster leur offre. « Il peut y avoir du mentorat de la part de producteurs bio, dit-elle. Il y a aussi les clubs d’encadrement de lait bio et Valacta. »
Travail en filière
Linda Labrecque ajoute que cette démarche découle d’un travail de filière. « Ça implique tout les maillons, jusqu’aux consommateurs, dit-elle. Il ne faut pas qu’un transformateur lance un nouveau produit et manque de lait par la suite. » C’est pourquoi il faut commencer par certifier de nouveaux producteurs. Les transformateurs pourront ensuite prévoir le lancement des nouveaux produits en fonction des nouveaux venus. Une partie de la hausse pourra provenir de l’augmentation de production des producteurs déjà certifiés.
Voici les 4 axes du plan stratégique :
– augmentation de l’offre par la mise en place de mesures de soutien adaptées à l’entrée de nouvelles entreprises et au développement des entreprises existantes;
– développement des marchés;
– valorisation et promotion des produits d’appellation biologique;
– développement de règles de cohabitation avec les cultures génétiquement modifiées.