Être attentif aux vaches est payant

Publié: 17 juillet 2018

La traite partielle aide à prévenir l’acétonémie.

À travers leur comportement, leur posture et leur apparence corporelle, un veau, une génisse ou une vache émettent en permanence des signes qui témoignent de leur degré de bien-être et de leur état de santé. Savez-vous les reconnaître et les interpréter?

Même s’il devra en rechercher la cause, le producteur remarque assez facilement une diarrhée, un état corporel à la baisse, un manque de vivacité ou une vache qui se lève avec difficulté. Ce sont des évidences, parmi d’autres, qui indiquent clairement que quelque chose ne va pas. Il lui est aussi relativement facile d’être attentif à la luminosité, à la température et à la qualité de l’air dans l’étable, à l’état du plancher, au confort et à la propreté des zones de couchage, à l’espace disponible pour les vaches, à la prise alimentaire et à la qualité de l’eau, puis d’y apporter les correctifs, lorsque requis. Un bon sens de l’observation va de soi en tout temps et en tout endroit, dans l’étable, lors de la traite et au pâturage, mais il y a des signes moins évidents.

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La professeurs Marianne Villetaz-Robichaud de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal a présenté les résultats d'une étude sur la détections des lésions aux pattes des vaches dans le cadre du Symposium sur les bovins laitiers 2025 du CRAAQ.

Besoin de formation sur les lésions aux pattes des vaches laitières

Une récente étude révèle que producteurs, pareurs d’onglons et médecins vétérinaires ont besoin de formation sur l’identification et les actions à poser concernant les lésions aux pattes des vaches laitières.

Une vache qui ne se couche pas assez longtemps par exemple… Se peut-il qu’elle soit stressée? Quelle en est la cause? Il faut investiguer. Ses sabots subiront un effort excessif, sans compter qu’un animal stressé mange peu et rapidement, ce qui peut occasionner des problèmes métaboliques. Qu’en est-il de cette autre vache qui ne se tient pas droite sur ses aplombs, par manque d’appui sur un pied douloureux? Beaucoup de problèmes d’onglons et de membres se développent progressivement, sans compter que la douleur conduira l’animal à boire moins et à manger moins, d’où l’intérêt d’intervenir aussitôt que les signes sont détectés. Et alors qu’une vache en bonne santé se tient sur le ventre, la tête bien relevée, que dire de l’animal au pâturage qui s’allonge plutôt sur le côté et porte sa tête plus bas? Souffre-t-il d’une boiterie? Une vérification s’impose.

Au-delà des indicateurs de santé courants, l’oeil averti remarquera les premiers signes, souvent subtils, d’un comportement anormal, d’un manque d’appétit ou d’une maladie, et permettra une prise en charge rapide qui minimisera les conséquences pour l’animal, le troupeau et l’entreprise.

Pour savoir reconnaître tous les signes d’un animal en bonne santé, en savoir plus sur les situations qui méritent une attention particulière dans un élevage laitier et acquérir de nouvelles habiletés en matière d’observation des vaches et de leur environnement, consultez les ouvrages Signes de vaches décrits sur le site www.craaq.qc.ca.

Article rédigé en collaboration avec le CRAAQ

L’article complet sur le sujet a été publié dans l’édition de juin du Bulletin des agriculteurs. Vous n’êtes pas encore abonnés? Faites-le en cliquant ici.

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