En 20 ans, le niveau de scolarité au pays des exploitants d’entreprises agricoles a progressé pour tous les niveaux d’études.
Le niveau de scolarité qui a progressé le plus est celui relié aux métiers et les collèges. En 1996, 26,3 % des exploitants agricoles disaient posséder un certificat d’apprenti, d’une école de métiers, d’un collège, d’un cégep ou d’un autre établissement non universitaire comme plus haut niveau de scolarité obtenu. En 2016, cette proportion avait augmenté pour atteindre 35 %.
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Statistique Canada invoque comme raison à la hausse l’approche pédagogique répartie en deux volets des programmes spécialisés en agriculture. Les futurs producteurs apprécieraient pouvoir acquérir à la fois des compétences techniques requises pour réparer et faire fonctionner du matériel perfectionné, comme des systèmes de commandes d’appareils de pointe et des systèmes d’alimentation automatisés, tout en apprenant les principes de gestion des entreprises nécessaires à l’exploitation d’une ferme. D’autres connaissances sont transmises dans ces programmes, dont celles liées à la gestion des relations de travail, aux contrats de couverture, à l’assurance-récolte et aux stratégies de commercialisation.
La deuxième plus forte augmentation du niveau de scolarité a été observée au niveau des études secondaires. En 1996, 20,2 % des exploitants agricoles ont déclaré posséder un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence comme niveau de scolarité le plus élevé. En 2016, cette proportion avait augmenté pour atteindre 28,7 %.
Les études universitaires ont aussi attiré leur lot d’exploitants agricoles. En 1996, 10,6 % d’entre eux ont déclaré posséder un certificat, un diplôme ou un grade universitaire comme plus haut niveau de scolarité. En 2016, cette proportion avait augmenté pour atteindre 17,9 %.
Sans surprise, des études plus poussées sont liées avec une plus grande utilisation des technologies sur la ferme. C’est dans les fermes laitières où la présence de la technologie se fait le plus sentir et c’est aussi dans ce secteur où les producteurs sont en plus grand nombre à afficher une formation collégiale ou liée aux métiers.
Statistique Canada note également que les exploitants agricoles avec un diplôme d’études secondaires ou une attestation d’équivalence affichaient des revenus agricoles plus élevés, avec des revenus agricoles bruts allant de 250 000 $ à 2 millions de dollars et plus, comparativement aux exploitants ne possédant aucune formation scolaire.