Canola : le danger des rotations courtes

Publié: 23 novembre 2012

,

Dans certaines régions plus froides, le canola est la culture la plus rentable. Il devient alors très tentant de réduire l’intervalle de rotation. Cela peut sembler payant à court terme, mais à moyen et long terme, il faut s’attendre à des problèmes.

Un récent document du ministère de l’Agriculture de l’Ontario fait un survol des risques associés aux rotations courtes dans le canola.

Rendements

À lire aussi

Avaloirs inondés en juillet 2023.

Inondation dans les champs: quoi faire selon les cultures

La pluie a causé des siennes dans plusieurs régions mais avant de s’inquiéter, le RAP rappelle quelques informations et conseils sur ce type de situation.

Dans l’Ouest canadien, il a clairement été établi que les rendements de canola sont de 20 % inférieurs quand il n’y a pas de rotation. Un essai échelonné sur neuf ans a révélé que les revenus bruts de la monoculture de canola étaient de 100 à 150 $/acre de moins que dans le cas d’une culture aux quatre ans. Un intervalle de rotation d’un ou deux ans a permis d’atténuer la réduction de rendement, mais n’a pas donné d’aussi bons résultats qu’un intervalle de rotation de trois ou quatre ans.

Maladies
Les rotations courtes dans le canola engendrent des problèmes de maladies. Il est bien documenté que la sclériotiniose devient plus fréquente lorsque les rotations entre les cultures sensibles sont courtes. La hernie (Plasmodiophora brassicae), qui s’attaque aux racines, peut s’installer de façon permanente dans un champ. Il existe peu de moyens de lutte contre la hernie et les variétés de canola résistantes commencent à peine à être offertes sur le marché.

Insectes
Les altises et la cécidomyie du chou-fleur peuvent devenir de plus en plus nombreuses en raison de conditions favorisant leur propagation et leur survie hivernale. Il est clair que les niveaux de population de cécidomyie en 2012 en Ontario étaient plus élevés aux endroits où de canola semé tardivement avait été cultivé à proximité en 2011. Les populations de larves de la mouche du chou, contre lesquelles on ne dispose pas de moyens de lutte, peuvent aussi augmenter.

Mauvaises herbes
Les choix limités en matière d’herbicides signifient que les producteurs devront se montrer plus vigilants pour lutter contre les repousses spontanées de canola et les mauvaises herbes dominantes dans les cultures de rotation.

Lire le document au complet, en français

À PROPOS DE L'AUTEUR

André Dumont

André Dumont

Journaliste

André Dumont est vidéaste et journaliste spécialisé en agriculture et agroalimentaire. Il collabore au Bulletin des agriculteurs depuis 2007.