Les temps sont durs pour les apiculteurs au Québec. Un récent bilan dressé par l’Institut de la statistique du Québec montre que la production a reculé de 34% en 2022 pour une production totale de 1483 tonnes métriques (2260 tonnes en 2021).
Le volume de miel vendu a donc reculé de près de 28%, ce qui s’est traduit par une diminution de la valeur des ventes d’environ 14% pour un total de 13,1 M$. Le rendement le plus élevé par colonie a été constaté dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Les apiculteurs ont diminué en nombre : ils étaient 498 en 2022 contre 547 en 2021, un phénomène plus marqué au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Côte-Nord et Chaudière-Appalaches . Le nombre total de colonies en exploitation a aussi diminué : il est passé de 74 979 colonies en 2021 à 57 340 colonies en 2022 (– 23,5 %).
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Le prix moyen des colonies louées a été de 184,09 $/colonie en 2022, et la valeur totale des locations, de 7,9 M$. À titre de comparaison, pour l’année 2021, le prix moyen était de 153,85 $/colonie et la valeur totale des locations, de 9,1 M$.
La Financière agricole rapportait en 2022 une mortalité hivernale importante des abeilles causée par l’affaiblissement des ruches en raison d’une saison 2021 sèche qui a favorisé le varroa. Les conditions climatiques de juin ont été variables pour la production de miel, alors que la pluie avait empêché les abeilles de sortir pour butiner. L’organisme a versé en 2022 4 M$ en dommages et reçu 75 avis de dommages, surtout en Chaudière-Appalaches et Laurentides. Pour l’an dernier, La Financière a reçu 84 avis de dommages et versé 1,7 M$ pour excès de pluie et maladie.