Abeilles et bétail, même combat

La Suisse veut s'assurer que le pollinisateur ait suffisamment de nourriture

Publié: 18 juin 2024

Photo: Getty

C’est la semaine internationale des pollinisateurs et certaines législations prennent des mesures pour mieux protéger des insectes de ce groupe. C’est le cas de la Suisse qui a voté la semaine dernière une loi qui vise à soutenir les abeilles en leur donnant le même statut qu’une vache.

Le Conseil national a voté un texte qui demande de prendre une série de mesures afin d’«assurer la pollinisation en protégeant les abeilles sauvages et domestiques», selon le titre de la motion, ce qui obligera les autorités fédérales du pays à agir.

La motion signifie que les 18 000 apiculteurs qui œuvrent en Suisse et leurs associations pourraient être soutenus par les autorités, faisant de l’abeille l’égal d’un animal de rente. Un animal de rente, aussi appelé animal de production, est en droit européen un animal élevé ou gardé pour sa rentabilité, c’est-à-dire « la production de denrées alimentaires, de laine, de peaux ou d’autres fins agricoles ».

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Les législateurs suisses ont invoqué le fait que malgré leur rôle essentiel dans l’écosystème, peu de choses étaient connues quant à leur nombre dans le pays, qu’elles soient domestiquées ou sauvages. De ce fait, leur activité n’est pas mesurée et évaluée, ce que la motion veut corriger.

Plusieurs tâches seraient donc à réaliser : évaluer les besoins en pollinisation et les risques liés à une pollinisation insuffisante, veiller à ce que les insectes pollinisateurs, en particulier les abeilles domestiques et sauvages, disposent de suffisamment de nourriture. Il est aussi prévu de  soutenir les différentes associations dans leurs missions de protection des insectes pollinisateurs et d’une apiculture respectueuse en leur accordant des cotisations de base ou des mandats de services.

Source: Le Temps

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.