Grâce à une subvention de plus de 6 millions $ du gouvernement du Québec, le Centre de développement du porc (CDPQ) vient de débuter la construction de sa nouvelle ferme de recherche porcine située à Deschambault-Grondines, dans Portneuf.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, et le député de Portneuf, Vincent Caron, ont fait l’annonce d’une contribution financière non remboursable de 6,3 millions $ lors d’un point de presse le mardi 10 septembre 2024. Cette somme permettra la construction du projet évalué à plus de 7 millions $.
La nouvelle ferme de recherche porcine logera 192 porcelets et 684 porcs en engraissement. Elle complète le cycle de recherche en production porcine avec la maternité de recherche du CDPQ d’Armagh, qui est en opération depuis 2021.
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En entrevue, Francis Pouliot, responsable du projet au CDPQ, explique que la ferme de recherche permettra de boucler la recherche de la semence jusqu’à l’abattage. En effet, le CDPQ est propriétaire du Centre d’insémination porcine du Québec et les abattoirs collecteront des mesures sur les carcasses.
« En résumé, nous couvrirons donc l’ensemble des étapes de la production d’un porc, et ce, dans des infrastructures bien contrôlées et représentatives d’un élevage commercial », explique Francis Pouliot.
Il ajoute aussi que l’ancienne porcherie de 30 ans, construite en 1994, était vétuste tant au point de vue du bâtiment que les équipements.
À l’opposé, les projets du nouveau centre de recherche pourront miser sur des équipements à la fine pointe de la technologie et l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Les travaux ont débuté au début août et ils progressent rapidement avec, déjà, un mois et demi d’avance sur l’échéancier. L’entrée des premiers cochons est prévue pour mars 2025.

Divers projets
Le principal créneau de recherche sera l’alimentation de précision. « C’est stratégique, car l’alimentation est le poste de dépense le plus élevé pour les producteurs de porcs en engraissement, comptant pour environ 60 % des coûts de production », explique Francis Pouliot.
L’alimentation de précision en fonction des besoins individuels des porcs permet de réduire les coûts, mais aussi les rejets dans l’environnement. Et cela au niveau du lisier et des émissions gazeuses.
Le centre de recherche aura aussi un ostéodensitomètre, un appareil qui permet de mesurer la composition corporelle des porcs vivants en cours de croissance, sans manière invasive et tout en respectant le bien-être animal.
Un volet de recherche portera sur les conditions d’ambiance et permettront d’aider les producteurs à faire face aux changements climatiques. Des petites salles, nommées Bioclim, permettront de trouver des solutions pour affronter les périodes de chaleurs qui sont de plus en fréquentes et longues en été.
En résumé, la nouvelle ferme contribuera au développement durable de la production porcine par l’amélioration des coûts de production, par la réduction des impacts sur l’environnement et par des solutions d’adaptation aux changements climatique. Elle contribuera aussi à améliorer le bien-être des animaux et des humains qui en prennent soin.
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