Dans l’analyse fourragère, on voit le contenu en cendres être affiché. Ce contenu en cendres provient de deux sources principales : les sources internes constituées par les minéraux structurants comme le phosphore, le calcium, la potasse et le magnésium, et les sources externes comme le sable, les contaminants, les enrobages etc..
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Certains minéraux sont essentiels à la croissance des plantes et bénéfiques pour les animaux qui consomment le fourrage. On parle d’un taux de 8% pour la luzerne et de 8% pour les graminées. Tout ce qui dépasse ces niveaux constitue une pure perte car il n’y a aucun apport nutritif ou énergétique à en tirer.
Des données laissent entrevoir un contenu moyen en cendres de 12,3% pour l’ensilage et de 10,3% pour le foin. Si on pense à un ensilage de luzerne, il y a donc 4% de «contamination externe». On désire donc garder cette contamination le plus bas possible.
Comment y parvenir :
- En évitant de faucher des fourrages ayant versé. ( Les plants ont tendance à retenir l’humidité et les particules de sol)
- En haussant la hauteur de coupe de façon à éviter de ramasser les débris et particules de sol par succion d’air.
- En ajustant ses équipements pour minimiser les appels d’air lorsque le sol est sec. Cela va du choix des lames à l’angle d’attaque.
- Éviter que les râteaux touchent le sol…
- Minimiser les déplacements de la récolte. Moins de manipulation égale moins de contaminations potentielles.
Le choix des méthodes de conservation et les conditions où la reprise est effectuée ont aussi une importance . Par exemple, récupérer une balle enrobée sur un terrain humide et boueux peut apporter un niveau important de contamination en cendres.
Il y aura toujours des contaminations dans les récoltes. Par contre, il importe d’en minimiser le niveau afin d’en diminuer les impacts. Nous devrions viser 1 à 2% de diminution. Aux alentours de 10%, on pourra dire qu’on a fait un bon travail.
*Texte rédigé par Jean-François Bouchard, agronome et superviseur des ventes pour Pickseed, en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères.