Les employés devront retourner au travail autant à Montréal, Vancouver que Québec
Le lock out décrété depuis le 10 novembre au Port de Montréal et les impacts pour l’économie canadienne ont mené le ministre fédéral du Travail, Steven McKinnon, à ordonner un retour au travail. Il a fait la demande au lieu d’imposer l’arbitrage exécutoire du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), comme cela avait été le cas dans la grève des deux principaux chemins de fer canadien, le CN et le CPKC.
Une intervention des autorités gouvernementales était demandée depuis longtemps par les acteurs du milieu des affaires qui subissent les contrecoups des grèves successives dans les transports au Canada, affectant de manière marquée la chaîne d’approvisionnement.
Le ministre McKinnon a d’ailleurs invoqué la réputation du Canada comme partenaire commercial à l’international et les impacts pour toute l’économie canadienne des arrêts de travail qui se sont multipliés dans la dernière année, dans sa décision d’intervenir.
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« Les négociations collectives entre les parties dans les ports de la Colombie-Britannique, de Montréal et de Québec sont toutes dans l’impasse. La responsabilité de ces négociations incombe aux parties seulement, mais les conséquences sont ressenties par tous les Canadiens. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre cette incertitude et cette instabilité en ce moment », a indiqué le ministre dans une déclaration écrite.
« Les arrêts de travail dans les ports de la Colombie-Britannique et de Montréal ont des répercussions importantes sur nos chaînes d’approvisionnement, sur des milliers d’emplois canadiens, sur notre économie et sur notre réputation de partenaire commercial fiable », a ajouté le ministre.
Fait à noter, le ministère a inclus le port de Québec où le conflit de travail dure depuis deux ans, sans signe de résolution, malgré de l’aide à la médiation de la part du fédéral. Le lock out en place fait « en sorte que les relations entre les deux parties et la paix industrielle se détériorent un peu plus chaque jour », d’où la décision d’agir également à Québec.
Selon la Presse canadienne, près de 1,3 milliard de dollars en biens et marchandises arrivent quotidiennement dans les ports de Montréal et de Vancouver. La grève à Vancouver et les terminaux de conteneurs de la Colombie-Britannique a débuté la semaine dernière.
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