Paris (France), 21 août 2002 – Le prix des terres agricoles a augmenté de 2,1% en 2001 en valeur réelle, soit une hausse moins forte que celle observée l’année précédente (3,1%), selon une étude du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
L’augmentation atteint 2,2% pour les terres labourables (contre 3,2% en 2000) et 2% pour les prairies naturelles (contre 2,7%), précise le ministère dans le numéro d’août de sa revue « Agreste Primeur ». En valeur courante, la hausse s’établit à 3,8% pour les terres labourables (contre 4,2% en 2000) et 3,6% pour les prairies naturelles (stable).
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Le prix des vignes sous AOC (appellation d’origine contrôlée) s’accroît de 8,3% en 2001 (contre 10% en 2000) et celui des autres vignes de 0,3% (contre 6,3%).
Le nombre des transactions s’est réduit en 2001 car les agriculteurs vendent peu de terres et les fermiers en place achètent peu. Le revenu des agriculteurs a cessé de progresser. Celui des producteurs de grandes cultures a même baissé en 1999 et 2000.
En 2001, le prix moyen des terres labourables est de 3720 euros par hectare et celui des prairies naturelles de 2660 euros par hectares, avec des disparités géographiques: les sols sont plus coûteux dans les zones urbaines, notamment le Bassin parisien, et les zones à vocation touristique.
Alors que le prix moyen de l’hectare s’établit, terres et prés confondus, à 3.410 pour l’ensemble de la France, il culmine à 6220 en Haute-Savoie et 6400 dans les Bouches-du-Rhône. Les cours sont également élevés dans les régions de grandes cultures les plus productives (5570 euros/hectare dans la Somme), mais restent modérés dans les régions d’élevage (2110 dans le Limousin). Les sols les moins chers sont en Loire-Atlantique (1220) et dans la Creuse (1360).
Les vignes AOC coûtent 65.420 euros par hectare en 2001, en progression de 8,3% par rapport à l’année précédente. La hausse est plus marquée dans l’appellation champagne (10,8%) et en Aquitaine (9%). La croissance des cours est inférieure à la moyenne nationale en Bourgogne et en Alsace. Les prix ralentissent en Midi-Pyrénées et en Rhône-Alpes.
Les vignes sans appellation coûtent, elles, 11 070 euros par hectare, soit 0,3% de plus qu’en 2000. Amorcée fin 1999, la baisse du prix des vins se poursuit depuis deux ans et s’accompagne d’une chute des volumes. Et les viticulteurs ont vu leurs revenus baisser de 13%. Dans les Charentes toutefois, le prix des vignes à cognac a augmenté de 2% en 2001 après une croissance de 1% en 2000. Enfin, à 8380 euros par hectare, le prix des vergers a progressé de 2,5% en 2001, après avoir augmenté de 1,6% en 2000.
Source : AP