Suivant le recul important qu’ils ont enregistré jeudi dernier, les prix des grains ont terminé la semaine dernière sur une note plus partagée, bien qu’essentiellement négative.
Au terme de la semaine, le recul des prix des grains aura été important. Le prix du maïs est sorti abruptement de sa « zone de confort » dans laquelle il s’était établi à partir de la mi-octobre, zone située entre 6,30 et 6,66 $US/boisseau (248-262 $US/TM).
De son côté, le blé est retourné se transiger sous la barre du 6 $US/boisseau (302,5 $US/TM), un niveau sous lequel il n’avait pas clôturé depuis le mois de juillet dernier. Pour sa part, le prix du soya a atteint un nouveau creux inégalé depuis près d’un an à 11,5275 $US/boisseau (423,5 $US/TM), malgré qu’il ait pu profiter de certaines nouvelles encourageantes pour limiter ses pertes.
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Sur le fond, deux éléments sont responsables de cette situation :
1) Contexte des grains négatif
Malheureusement, les dernières semaines auront été très pauvres en nouveauté. Par conséquent, les prix des grains se seront avérés particulièrement vulnérables à ce que les investisseurs et spéculateurs les abandonnent à la moindre menace de voir leurs positions tourner au vinaigre, ce qui se sera confirmé à nouveau la semaine dernière avec les problèmes financiers en Europe.
2) Problèmes en Europe
Initialement confinés à la Grèce, puis par la suite au Portugal et à l’Irlande, les problèmes de dettes souveraines en Europe font de plus en plus frémir les marchés. L’Italie, puis l’Espagne, semblent maintenant les prochains pays sur le point d’y succomber. Mais, bien que leurs situations ne soient menacées de la même manière, la France, l’Angleterre et la Belgique pourraient aussi subir les revers de cette crise. Même aux États-Unis, la santé financière de certaines grandes banques en serait affectée et mise en danger.
C’est donc avec un marché des grains sans grand intérêt et avec une crise de la dette en Europe qui menace de plus en plus que les investisseurs et spéculateurs doivent donc composer, une combinaison qui n’offre rien de prometteur et qui ne peut pour l’instant qu’inciter les prix des grains à se replier.
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