Longueuil (Québec), 15 juillet 2004 – « La CCL vient d’ajouter l’insulteà l’injure en choisissant de se rendre aux arguments des grandes industriesagroalimentaires et de la restauration qui enregistrent année après annéed’énormes bénéfices, plutôt que de soutenir les producteurs de lait qui sonten graves difficultés financières en raison de la crise de l’ESB ». C’est ences termes qu’a réagi, non sans indignation, M. Marcel Groleau, président dela Fédération des producteurs de lait du Québec, à l’annonce de la Commissioncanadienne du lait (CCL) de n’accorder aucune hausse du prix du lait auxproducteurs pour compenser les pertes liées à la crise de l’ESB.
« Certaines entreprises ont fait leurs choux gras de la crise de la vachefolle en se renflouant aux dépens des producteurs et en ne transmettant pasles baisses de prix aux consommateurs. Aujourd’hui, d’autres joueurs del’industrie agroalimentaire s’opposent à ce que les producteurs récupèrent unepartie de leur dû. Et pour ajouter à l’odieux, la CCL, un organisme dont lemandat est d’assurer un juste revenu aux producteurs, cède devant le lobby del’industrie. Comment voulez-vous que les producteurs ne se sentent pasprofondément floués ? » s’insurge M. Groleau.
Les pertes des producteurs québécois, après aides gouvernementales, s’élèveront en 2004 à plus de 64 millions de dollars. Les producteurs réclamaient une hausse de 2,6 cents le litre de lait de la ferme pour compenser ce manque à gagner. M. Groleau ne s’explique pas comment leprésident de la CCL, M. John Core, lui-même un ancien producteur de lait, peutêtre à ce point déconnecté de la réalité et insensible à la situation critiquedes producteurs.
Les producteurs de lait du Québec et du Canada se réunissent la semaineprochaine à Moncton en assemblée générale annuelle et ce dossier sera au coeurde leurs discussions.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Commission canadienne du lait (CCL)
http://www.cdc.ca
Fédération des producteurs de lait du Québec
http://www.lait.org
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