La première grève des employés du gouvernement fédéral depuis 1991 ne passe pas inaperçue et si des conséquences graves ne sont pas prévues pour l’instant, la situation est tout de même jugée préoccupante par l’UPA. En plus d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), d’autres ministères sont affectés par le conflit de travail, tels que Services Canada qui traite les demandes d’immigration.
Dans le secteur agricole, on mentionne sur le site d’ACC que les services et programmes d’Agri-stabilité, Agri-investissement et le Programme d’investissement à la ferme pour la volaille et l’oeuf sont concernés, tout comme les centres de recherche en agriculture.
« On anticipe un ralentissement dans le traitement des dossiers à AAC mais ce qui est surtout préoccupant, ce sont les demandes concernant les travailleurs étrangers temporaires. Ce sont eux qui traitent les dossiers des demandes à Services Canada (qui est touché par la grève). L’agriculture est considérée comme un service essentiel et on nous a dit qu’on serait priorisé. C’est grandement apprécié d’être considéré comme une priorité et on espère que ça se concrétisera », déclare Martin Caron, président de l’UPA.
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Aux démonstrations commentées présentées par Le Bulletin des agriculteurs s’ajoutent cette année des essais libres « Ride & Drive » où les visiteurs peuvent essayer eux-mêmes les appareils lors de la prochaine édition d’Expo-Champs les 26, 27 et 28 août à Saint-Liboire.
Le président ajoute que la principale inquiétude se porte sur les maraîchers qui auront besoin de bras pour les récoltes. « Les demandes concernant les travailleurs étrangers sont souvent des renouvellements de permis et les demandes ont souvent été déjà faites mais si jamais des producteurs éprouvent des difficultés, on les invite à communiquer avec nous. On a souvent une bonne collaboration des services concernés qui aident à régler les détails qui causent problème ».
Le même constat s’applique au traitement des déclarations de revenus et au remboursement de l’impôt. Un ralentissement du traitement des dossiers est à prévoir. L’agriculture ne jouit pas à cet aspect d’un traitement préférentiel. M. Caron craint qu’un service au ralenti ne pénalise les agriculteurs d’un point de vue financier et que leurs liquidités ne soient affectées, puisque le printemps est caractérisé par des sorties d’argent importantes, en raison du début de la saison des semis. « On ne souhaite pas voir des gens être obligés d’aller chercher les fonds dans leur marge de crédit ».