L’arrêt du transport par voies ferrées dans plusieurs régions du pays préoccupe de plus en plus de secteurs économiques au pays, dont celui de l’agriculture. Après la grave crise de pénurie de propane causée par la grève au CN l’automne dernier, le blocage par des communautés autochtones rappelle la fragilité des échanges de marchandise au pays.
La situation est préoccupante, selon La Coop fédérée. En entrevue à Radio-Canada, Stéphane Forget, vice-président principal, affaires coopératives, institutionnelles et développement durable, à indiqué que le secteur cherchait des solutions au transport des marchandise, surtout du côté des produits frais dont les enjeux sont liés à la rapidité du transport. Les producteurs doivent se tourner vers des alternatives, comme par exemple le transport routier. « Les coûts pour transporter par camion ont un impact sur la chaine de valeur », a indiqué le secrétaire.Les problèmes les plus immédiats pourraient se trouver au niveau des intrants, par exemple pour la composition des moulés du côté des meuneries.
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Selon M.Forget, il faudra compter de quelques jours à quelques semaines pour revenir à la normale, selon la durée du blocage. « La machine va devoir se remettre en place, ce qui peut prendre du temps ».
Les producteurs de grains du Canada (Canada Grain Growers) ont aussi manifesté leurs inquiétudes. «Ces retards causés par les blocus auront des conséquences immédiates et imprévues pour les agriculteurs de tout le pays», a déclaré le président, Jeff Nielsen. La réputation des producteurs comme expéditeur fiable est menacée puisque la majorité de la production de céréales est destinée à des marchés étrangers qui doivent transiger aux ports par train.« Sans a ccès à ces marchés via le rail, nous risquons d’aggraver les pertes en plus de ce qui a déjà été une récolte infernale », a ajouté M.Nielsen. Ces retards – en plus des défis actuels de la chaîne d’approvisionnement d’une précédente grève du CN et d’une vague de froid dans les Prairies – ont contribué à un hiver déjà difficile (…) Tout retard peut entraîner une perte critiques sur les marchés qui achètent nos céréales et oléagineux par nos couloirs est, ouest et sud.»
L’acheminement des engrais pour le printemps est également en danger. Les livraisons qui viennent de l’ouest du pays sont stoppées pour le moment.