Québec (Québec), 19 juin 2003 – L’industrie bioalimentaire a connu, en 2002, une croissance soutenue des livraisons et des exportations grâce à une industrie de la transformation qui s’est démarquée de l’ensemble du secteur manufacturier. « L’activité bioalimentaire a ainsi contribué de façon sensible à la croissance économique du Québec », s’est réjouie la ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Mme Françoise Gauthier.
L’activité bioalimentaire au Québec – bilan 2002, document publié par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), confirme en effet les grandes tendances déjà décelées dans le bilan préliminaire publié en début d’année.
Bonne performance du secteur de la transformation
Contrairement à l’ensemble du secteur manufacturier, qui a subi une légère baisse en 2002, le secteur de la transformation alimentaire a vu la valeur de ses livraisons s’accroître de 2,1 %, pour totaliser près de 17,6 milliards de dollars.
Une croissance réelle de la demande alimentaire
Stimulée par l’économie québécoise, qui a connu sa meilleure performance des dix dernières années, avec un taux de croissance du produit intérieur brut de 4,3 %, la demande alimentaire s’est raffermie malgré l’augmentation du prix des aliments.
La demande intérieure pour les produits alimentaires a en effet atteint, en 2002, plus de 25,3 milliards de dollars, ce qui représente une croissance de 4,5 %, le double de celle du prix des aliments. Cette croissance s’explique par la forte augmentation des recettes du secteur de la restauration (7 %) et des ventes d’aliments et boissons dans les magasins spécialisés (7,9 %).
Augmentation des exportations
Tandis que les exportations bioalimentaires canadiennes ont légèrement fléchi, celles du Québec affichent une croissance. Leur valeur a en effet dépassé les 3,5 milliards de dollars, ce qui correspond à une augmentation de 6,5 % par rapport à l’année précédente. Plus de la moitié (56 %) de cette croissance est attribuable à la hausse des exportations des dérivés du cacao et des produits marins. L’augmentation des exportations de viandes autres que le porc (28,7 %) et de produits céréaliers (14 %) expliquerait également cette croissance.
Plus de 12 000 nouveaux emplois
L’industrie bioalimentaire québécoise a créé, en 2002, plus de 12 000 nouveaux emplois, essentiellement liés aux activités des magasins d’alimentation et au secteur de la transformation. Ce nombre représente un accroissement de 3 %, comparativement à 3,4 % pour l’ensemble de l’économie.
Hausse des investissements
Les dépenses d’immobilisations dans le secteur des investissements ont atteint plus de 2 milliards de dollars, une croissance de 4,1 %. On assiste particulièrement à une forte hausse des immobilisations dans le commerce de gros, avec une augmentation de 33,3 %.
Croissance marquée de la production totale de grains et de viandes rouges
Le secteur céréalier a connu une croissance de 5,7 % du volume de sa production et celui des oléagineux, une hausse de 3,5 %. On note également une augmentation de 3,4 % de la production totale de viandes rouges, en particulier de viande ovine (24,9 %) et de viande porcine (4,4 %).
Source
Il est important de noter que les données sur les recettes agricoles utilisées dans ce bilan sont tirées des estimations sur le revenu agricole diffusées par Agriculture et Agroalimentaire Canada, en avril 2003. Les estimations de Statistique Canada, publiées en mai 2003, sont légèrement différentes.
On peut consulter L’activité bioalimentaire au Québec – bilan synthèse 2002 dans la section « Publications » du site Internet du MAPAQ.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/
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