La récolte de maïs-grain a débuté la semaine dernière dans le sud de la province. Les températures chaudes des dernières semaines ont accéléré la maturation et les hybrides hâtifs sont annonciateurs de très bons rendements pour 2013.
Gilbert Brault, agronome chez Semences Pride, nous a transmis quelques rendements. À Sabrevois, un hybride de 2875 UTM (A6840G2) a donné 15,1 Tm/ha à 22 % d’humidité. D’autres rendements intéressants relevés dans les environs de Napierville, Iberville, Noyan et Saint-Rémi oscillent entre 11,7 et 13,3 Tm/ha.
« Ce pourrait être une autre année record. Par contre, si on avait eu une gelée mortelle le 17 septembre, la récolte de maïs aurait été de piètre qualité », a confié Gilbert Brault.
Danger de verse
Le temps chaud des dernières semaines aurait cependant porté les tiges à se vider pour remplir les grains. Il s’agit du phénomène de cannibalisation, explique l’agronome de Semences Pride.
De plus, l’été frais et humide aurait favorisé le développement de maladies à la base de la tige, comme l’anthracnose, qui s’observe par une coloration noire et luisante formant des stries noires sur la tige entre les nœuds à la base du plant.
Ces deux problématiques rendent le maïs vulnérable à la verse. Il y a donc urgence de récolter les champs les plus affectés. Des vents forts pourraient causer d’importantes pertes lors de la récolte.
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Selon Gilbert Brault, lorsque 10 à 20 % des tiges de maïs sont affectées, il faut prévoir récolter ce champ en priorité.
Il existe deux méthodes pour évaluer la fragilité des tiges. Le test de la poussée (push test) consiste à pousser la tige à la hauteur de l’épi de matière à l’écarter de 30 cm et noter le pourcentage de plants qui versent.
Le test de la pincée (pinch test) consiste à pincer la tige dans les entre-noeuds à la base du plant et noter le pourcentage de tiges pourries.