our que le transport du grain soit efficace, il faut plus de concurrence selon la CCB

Publié: 31 octobre 2003

Winnipeg (Manitoba), 28 octobre 2003 – Le projet de loi C-26, qui doit modifier la Loi sur les transports au Canada, doit faire en sorte qu’il y ait davantage de concurrence entre les deux principales compagnies de chemins de fer au Canada s’il doit répondre aux aux besoins des producteurs de grain des Prairies. Tel est le message que communiquaient aujourd’hui au Comité permament de la Chambre des communes sur le transport à Ottawa le président du conseil d’administration de la CCB, Ken Ritter et Ian McCreary, producteur élu au conseil d’administration.

« Nous considérons que dans son état actuel, le projet de loi C-26 ne correspond pas au niveau de concurrence indispensable dans notre secteur d’activités. Ceux qui assurent le transport de notre grain doivent être en concurrence les uns avec les autres pour qu’ils s’efforcent sans cesse d’assurer le meilleur service aux moindres frais possibles et ce dans un environnement juste et sans restrictions, » remarquait Ken Ritter.

Il rappelait que les frais de transport représentent le plus important poste budgétaire des producteurs de grain des Prairies, soit 20 pour 100 des dépenses engagées à la production d’une tonne de grain.

« Une véritable concurrence signifierait de moindres frais de transport pour les producteurs de grain de l’Ouest canadien, surtout pour ceux qui sont otages d’une seule compagnie de chemins de fer et pour qui il n’existe pas d’alternative viable. »

La CCB souhaite que soit modifié ce projet de loi C-26 pour y inclure la notion de droits d’exploitation des parcours ferroviaires – autrement dit le droit de quiconque de solliciter l’exploitation d’un tronçon appartenant à la CN ou à la CP. Ces deux compagnies s’opposent au principe de droits d’exploitation, prétextant que cela signifierait une érosion de leurs revenus et une moindre capacité à attirer des investissements. Chaque année, ce sont 30 millions de tonnes de grain qui sont acheminées par rail.

« Les producteurs de grain ne demandent pas l’accès intégral et sans restrictions au secteur du transport ferroviaire, mais bien plutôt une approche raisonnée et concertée pour accroître le seuil de concurrence par l’adoption au cas par cas de droits d’exploitation avec inversion de la charge, » expliquait monsieur Ritter. Il citait l’exemple de la compagnie Ferroequus, qui avait demandé à l’Office des transports du Canada le droit d’exploiter un tronçon ferroviaire desservant le port de Prince Rupert. Bien que cette demande se soit soldée par un échec, le simple fait que la CP ait été approchée dans ce sens avait entraîné une baisse sensible de ses tarifs sur ce corridor.

« La seule perspective d’un concurrent sur ce tronçon entraînait une baisse de 2 dollars par tonne: imaginons ce que la baisse aurait été si les droits d’exploitation avaient été effectivement attribués. »

Outre l’attribution de droits d’exploitation, la CCB souhaite que le projet de loi soit modifié pour que:

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  • les infrastructures ferroviaires rurales bénéficient du même traitement que les infrastructures ferroviaires urbaines; et
  • le Tarif de ligne concurrentielle soit maintenu.

La présentation de la CCB se trouve sur son site Web, rubrique Kiosque.

Contrôlée par les producteurs de l’Ouest canadien, la CCB est la plus grande agence de commercialisation de blé et d’orge dans le monde. L’un des principaux exportateurs du Canada, la CCB dont le siège est à Winnipeg vend du grain dans plus de 70 pays à travers le monde et distribue l’intégralité du produit des ventes, moins les frais de commercialisation, aux producteurs des Prairies.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Commission canadienne du blé
http://www.cwb.ca/