Le test de nitrate réalisé en fin de saison sur les tiges de maïs est un moyen d’évaluer l’efficacité de la fertilisation azotée. Pour le producteur Art Gudas de l’État de l’Indiana, ce test a confirmé la dose de 195 kg/ha d’azote (175 lb/acre) qu’il utilise alors qu’il se questionnait sur la nécessité d’augmenter la quantité d’azote pour améliorer son rendement.
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Ce test permet un diagnostic de la fertilisation azotée à la fin de la saison de croissance, lorsque le maïs atteint sa maturité physiologique ou à l’apparition du point noir. Il est basé sur la capacité du maïs à accumuler l’azote dans la base des tiges dans le cas d’un surplus d’azote disponible. Inversement, en cas de déficience, les tiges se vident de leur azote pour favoriser la finition des grains sur l’épi. Les feuilles du bas peuvent également jaunir prématurément si la déficience d’azote arrive plus tôt en saison. Ce test est basé sur l’azote utilisé par la plante et non pas l’azote disponible dans le sol.
La concentration de NO3-N (azote sous forme nitrate) dans les tiges peut être divisée en trois catégories : déficient, optimal ou surplus. Parce que les conditions climatiques influencent grandement la quantité d’azote requise et qu’il est impossible de prédire la saison au moment de l’application de l’azote, il n’est pas réaliste de viser des concentrations optimales de NO3-N dans tous les champs. Toutefois, l’accumulation des résultats des tests sur plusieurs années est la meilleure solution pour déterminer la bonne dose pour chaque producteur, croit James Camberato, professeur en agronomie à l’Université Purdue. Pour assurer une certaine uniformité entre les années, les échantillons de tiges devraient être d’environ 20 cm de long et coupés entre 15 cm et 30 cm au-dessus du sol.
Tous les producteurs utilisant du fumier ou du lisier devraient utiliser ce test, indique George Silva du service de l’extension de l’Université de l’État du Michigan. Ceci leur permet de mieux connaître l’apport réel d’azote provenant des engrais organiques. Et ainsi d’ajuster la fertilisation minérale les années subséquentes.
Source : Corn and Soybean Digest