Josée Fortin, professeure au département des sols et de génie agroalimentaire de l’Université Laval, a expliqué lors de la rencontre provinciale des Clubs-conseil en agroenvironnement, les causes de ce phénomène.
Au moment de la pulvérisation, une partie du glyphosate atteint le feuillage des plantes et le reste atteint le sol. La partie atteignant le sol est fortement retenue par les colloïdes du sol ou est dégradée par les microbes. Celle interceptée par le feuillage pénètre à l’intérieur des plantes, autant la culture que les mauvaises herbes. Le glyphosate est distribué à l’intérieur de toute la plante vers les points de croissance et il s’accumule dans les méristèmes. On peut détecter du glyphosate dans toutes les parties de la plante incluant les graines et les nodules.
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Dans les soyas non RR et les mauvaises herbes sensibles, le glyphosate n’est pas transformé et tue la plante. Par contre, dans le soya RR, il est décomposé en AminoMethylPhosphonic Acid (AMPA). Comme le glyphosate brut, on retrouve ce composé dans toutes les parties de la plante. Or, dans certaines conditions spécifiques, telles une croissance rapide, un surdosage de glyphosate ou de stress, on retrouve une plus grande quantité de AMPA dans les tissus. Cette situation cause un jaunissement des nouvelles feuilles ressemblant à une déficience de manganèse.
Avant de faire une application foliaire dans le soya RR, il est important de bien diagnostiquer la source du problème de jaunissement.