Planifier une stratégie sur papier à l’avance, ça va. Quand c’est le temps de l’appliquer au champ, il faut être prêt. Je dois marcher et observer mon champ pour m’assurer de bien synchroniser mes traitements.
Encore pire pour les céréales d’hiver. Au moment où on pense seulement aux semis de maïs et de soya, le blé d’hiver, lui, est un vrai hyperactif. Quand on a le dos tourné, il bouge.
Le vendredi 22 mai, j’ai réalisé que le blé était déjà tout près du 3e fractionnement. Je compte les feuilles et découpe le plant pour visualiser la position de l’épi. Je veux appliquer mon 32 le plus près possible de la feuille étendard, mais avant qu’elle sorte pour ne pas la tacher. Je crois que je suis ok. En plus, on annonce de la pluie et de la chaleur alors j’y passe mon vendredi soir.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Lundi, trois conseillés et moi constatons qu’il était minuit moins une! Wow! Super timing, feuille étendard intacte, alors qu’on voit quelques taches sur le feuillage plus bas. On marche mon deuxième semis…faut y aller! Hein? Déjà! Pourtant il a l’air plus court, je m’attendais d’avoir encore un peu de temps. Non, c’est now! Il était 11 heures. On pouvait tout juste apercevoir la feuille étendard toute menue enroulée sur elle-même. On est limite. Solution 32 pure, faut pas tacher la feuille étendard. En soirée, elle s’était déjà allongée de 3 cm, mais toujours bien enroulée sur elle-même.
Je fonce, je me ferme les yeux et j’applique.
À suivre…