Déjà 20 ans qu’on travaille avec un plan de commercialisation écrit pour la vente de nos grains. Avec le temps on l’a bonifié en le montant sur un fichier Excel avec lequel on peut facilement tout inscrire et surtout faire des simulations rapides avec les prix au quotidien.
C’est devenu automatique d’entrer nos objectifs de base et contrats à terme ainsi que les mois de livraison pour nos produits.
Avec les années, je crois que ce qui est le plus difficile à maîtriser c’est de survivre à la psychologie du marché. Mon analyse de départ est faite. Elle évolue en cours de saison par rapport aux opportunités du marché. Mes objectifs de base et contrats à terme sont établis sur une analyse qui tient la route. Mais quand ça fait plusieurs mois que le CME stagne j’ai tendance à douter. L’expérience c’est bon, mais quand on tombe dans le doute le souvenir de LA fois où le marché m’a surpris revient. Mes objectifs sont-ils réalisables? Mes écarts d’étalement sont-ils trop éloignés les uns des autres? Je lis et je consulte différentes analyses. Je simule des résultats de stratégies. Je ne veux pas céder à la panique et vendre à rabais. J’essaie de capitaliser sur les opportunités présentes.
À lire aussi

Super Mario
Tout près de 35 ans qu’on faisait affaires avec Mario Bergeron, notre représentant qui prend sa retraite. Pour nous, ce fut précieux de travailler avec lui.
C’est un grand avantage de posséder et de maîtriser mon plan stratégique de commercialisation. Dans le doute je garde des objectifs prudents. Je reconfirme mes GTC au même niveau et j’essaie d’anticiper le marché tout en préparant un plan B.
J’ai appris avec le temps que je peux très bien comprendre les rouages du marché. Affirmer que je le connais me transporte dans une zone encore plus à risque.