La profondeur du semis au printemps peut devenir un véritable casse-tête. Selon les conditions du sol, de la météo présente et à venir, ainsi que du type de sol, la profondeur réglée sur le semoir variera.
Un expert du ministère de l’Agriculture de l’Ontario s’est penché sur la question en ce qui a trait à la profondeur de semis idéale pour le soya, selon le type de sol et la teneur en argile de ce dernier.
Hosrt Bohner, de la Elgin Soil & Crop Improvment Association, fait des essais depuis plusieurs années près de Saint-Thomas, reconnu pour son niveau élevé d’argile dans la composition du sol. M. Bohner y a testé l’impact des sols lourds sur l’émergence du soya et de son implantation.
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Selon les résultats obtenus par l’expert, il constate que les producteurs auraient avantage à prendre garde de semer trop profondément puisque l’écroûtage des sols peut devenir un véritable problème. Ce phénomène survient lors d’un assèchement important à la suite de fortes pluies. Dans des loams, un semis profond ne causera pas autant de soucis. L’hypocotyle de la graine peut en effet pousser plus longtemps et émerger plus fort puisque le sol n’est pas aussi lourd.
Sur le site de recherche d’Elgin, M. Bohner a planté 167 000 plants par acre en rangées de 15 pouces à des profondeurs allant de la surface diffusée à 3 pouces de profondeur.
À la profondeur de 1,5 pouce, 146 000 plantes se sont établies pour mener à l’essai. Comme il s’agit de la recommandation standard de M. Bohner, il n’a pas été surpris que les fèves à cette profondeur offrent les meilleures performances.
Les producteurs cherchent souvent à planter plus profondément au printemps lorsque l’humidité du sol est plus faible dans le profil du sol.
Dans cet essai, M. Bohner a constaté que le soya planté à 2 pouces produisaient toujours un peuplement jugé adéquat (115 000 plantes) et même à 2,5 pouces, un peuplement acceptable était atteint (100 000 plantes).
« À 2 pouces, vous commencez à perdre quelques plantes et 2,5 serait la profondeur maximale absolue », explique M. Bohner.
Une vidéo (en anglais) présente un bilan des essais et des résultats de M. Bohner.