Matt Stewart, un étudiant diplômé de Ridgetown et le professeur associé Dave Hooker font partie d’une équipe de recherche qui étudie les effets à long terme des cultures de couverture sur la productivité du maïs, du soya et du blé. L’équipe se penche aussi sur la santé des sols et la résistance au stress.
Le projet comprend 527 parcelles d’essais sur des terrains répartis entre les deux stations de recherche. Ils comprennent à la fois des rotations maïs-soya et maïs-soya-blé. Sont aussi comprises des parcelles plantées sans couverture et celles plantées avec des mélanges de 10 espèces. Toutes les parcelles sont divisées entre les parcelles de travail de plein sol, de labour en bandes et de semis sans labour, avec des traitements à l’azote aléatoires sur les cultures de couverture, ainsi que des applications supplémentaires d’azote sur le maïs.
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L’équipe qui en est à sa 2e année a comparé ses résultats avec d’autres travaux qui en sont à leurs 11 années d’étude. Du côté des travaux de Stewart et Hooker, ils ont observé des différences dans la biomasse dans les deux années d’étude et sur les parcelles de Ridgetown et Elora. Cette dernière présentait moins de biomasse, ce qui pourrait être dû au climat un peu plus froid de la région.
L’autre recherche vérifiant les effets des cultures de couvertures sur les rotations de légumes de conserve a été lancée en 2007. Elle se penche sur l’impact sur les tomates de différentes cultures de couverture, en partant d’une seule à des formulations comprenant quatre, huit et 12 espèces différentes. La santé du sol et des grains utilisés en rotation sont passé en revue.
Les champs avec les cultures de couverture ont montré des améliorations sur plusieurs aspects. «Nous sommes dans une décennie et nous assistons à des changements dans la matière organique du sol», dit-elle. «Nous faisons d’autres mesures de la santé des sols… nous pouvons voir des améliorations, peu importe la façon dont vous les mesurez», indique la chercheure Laura Van Eerd.
Une amélioration notée est le rendement. Selon la chercheure, il y a une corrélation significative entre la santé du sol et les rendements de la tomate. M. Van Eerd a déclaré qu’après la plantation de 136 cultures de couverture différentes à ce jour, le rendement de la culture de tomate n’a été affecté qu’une seule fois. «Cela devrait être une évidence, mais nous pourrions atteindre (une augmentation du rendement) en un laps de temps relativement court; cela devrait l’argument de vente. Cela ne prend pas toute une vie ».
Elle s’attend à des résultats similaires pour la recherche menée par ses collègues. «Les essais de labour à long terme nous ont appris que le blé d’hiver est très précieux… c’est là que la recherche (de Stewart) est intéressante», déclare Laura Van Eerd. « Peut-être que dans une décennie, nous serons en mesure de voir la synergie entre l’ajout de blé d’hiver à la rotation et les cultures de couverture. »
Source: Farmtario