Les grains ont terminé vendredi sur la même note que les jours précédents, soit en affichant de fortes pertes pour enregistrer au final la plus forte glissade en une semaine depuis six ans et demi. Les transactions sur le maïs ont même dû être interrompues puisque le montant limite avait été atteint en journée.
Le repli du prix des grains s’est fait en raison d’une prise de profits après des gains ininterrompus depuis plusieurs semaines. Plusieurs sujets d’inquiétude sont apparus, dont une résurgences des cas de COVID-19 en Chine qui fait craindre en ralentissement de la demande. Des cas de peste porcine ont également été déclarés dans le pays alors que le cheptel porcin se remet de l’épidémie qui a décimé les fermes chinoises.
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Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
La météo a également contribué à atténuer l’enthousiasme pour les grains qui alimentait la poussé des prix depuis les dernières semaines. Des précipitations en Amérique du Sud fait croire maintenant que les récoltes ne seraient pas trop affectées par la sécheresse du début de saison. Des prévisions de neige dans les régions productrices de blé d’hiver aux États-Unis ont aussi joué dans les prises de profits. Ces zones figurent parmi les plus atteintes par la sécheresse dans le pays.
Le marché a aussi eu à digérer de premières données sur les prévisions d’ensemencement aux États-Unis. Les superficies de blé seraient les plus importantes des dernières années tandis que les champs consacrés au maïs et au soya dépasseraient les 90 millions d’acres chacun, soient 94 et 92 millions respectivement.
Les chiffres sur les exportations ont toutefois été bons. Le département américain de l’Agriculture a indiqué des exportations pour la dernière récolte pour la semaine du 14 janvier 1,818 tonnes, au-delà des prévisions du marché. Les ventes pour la nouvelle récolte ont aussi dépassé les attentes à 831 000 tonnes. Des exportations de 136 000 tonnes de soya vers la Chine ont aussi été confirmées par le gouvernement. Les exportations de maïs ont pour leur part atteint les prévisions de 1,438 millions de tonnes. Les ventes à l’étranger de blé ont été dans le bas de la fourchette du marché à 329 000 tonnes.
Le boisseau de soya pour mars a conclu vendredi à 13,1175 $US, comparativement à 14,1675 $US à une semaine plus tôt. Vendredi dernier, le contrat à terme pour le soya perdu 0,580 $US, sa plus forte baisse journalière depuis le 10 août 2018. Pour la semaine, la perte est de 1,05$US ou 7,4%, la plus importante depuis le 4 juillet 2014.
Le boisseau de maïs pour mars a terminé vendredi à 5,0050 $US par rapport à 5,3150 $US vendredi dernier. La dernière séance de la semaine a été marquée par un recul de 4,5% ou 0,2375 $US, le plus marqué depuis le 12 août 2019.
Le boisseau de blé pour mars a fini à 6,3450$US, contre 6,7550 $US .