Les producteurs ont pu jouir de bonnes conditions pour les semis ce printemps comparativement aux années précédentes, mais le temps sec qui a favorisé les travaux risque maintenant de devenir un sérieux problème. « Tout le Québec agricole, de l’Outaouais, au Centre-du-Québec jusqu’au Bas-Saint-Laurent est en déficit de précipitations, qui va de 25% à 50%, depuis le début de la saison le 1er avril. On peut dire que le Québec est en important déficit hydrique », note le météorologue d’Environnement Canada André Cantin. Et les prévisions ne laissent pas présager pour l’instant de changement à la situation.
Contrairement aux dernières années, le déficit est moins important dans la région qui va de La Pocatière à Rivière-du-Loup. Les cartes agronomiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada montrent qu’en effet, toute la province est affectée. Le région métropolitaine est la plus touchée avec un différentiel de 110 mm à 80 mm de pluie. L’ensemble de la province affiche un manque de précipitation d’au moins 55 mm par rapport aux normales de saison. La seule exception est l’Abitibi où les données tournent aux environs des normales.

Une autre carte, cette fois colligée par une firme américaine, montre que le nord-est du continent est affecté de manière générale. Le Midwest américain ne signale pas, pour sa part, de problème de sécheresse.
Le déplacement du courant jet est le responsable de la situation. En se situant plus au nord cette année dans la région de la Baie James, les précipitations sont restées cantonnées sur la côte Est américaine. Le Québec a, pour sa part, enregistré du temps sec et frais pendant les deux-tiers du mois de mai. En comptant uniquement le mois dernier, le déficit hydrique s’élève à 75% pour les régions agricoles du Québec, un pourcentage qui recule à 50% pour la Gaspésie. « Le problème est que les précipitations demeurent minimes quand il pleut », relève M. Cantin
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Les prochaines semaines promettent peu de répit. Même si un front froid est attendu dès jeudi, la chaleur devrait faire un retour dès mercredi prochain pour demeurer ensuite. Juillet promet également de voir le mercure monter. « Le mois de juillet sera très chaud pour le Québec agricole ».
Les précipitions sous forme d’averses ou d’orages resteront localisées. Les systèmes organisés qui couvrent de larges territoires seront absents des radars d’ici la fin du mois. Quant à savoir ce que juillet réservera au niveau des précipitations, il est encore trop tôt pour le dire.