Michel et Sébastien Crète, de Dundee, avaient suscité la curiosité après avoir partagé leur expérience d’un semis de luzerne faite sur un sol gelé après un essai réalisé à la fin de mars 2024. Le père et le fils avaient conclu à un échec après avoir constaté une émergence de seulement 40 à 50 % des semis. Le résultat était dû, croyaient-ils, à une trop forte pression appliquée pour percer la croûte gelée de la terre, ainsi que sur la profondeur du semis faite à un pouce de profondeur. Le verdict avait été partagé et confirmé par leur conseiller en plantes fourragères de Bélisle, Luc Morissette.
Un semis moins profond, fait en mai, a toutefois donné le même résultat. De nouveau consulté, leur conseiller se rend sur place et découvre le pot aux roses : des vers blancs ont élu domicile dans la terre qui est en semis direct depuis plusieurs années. Les débris végétaux dans le sol de type léger les ont attirés, ce qui les a menés à décimer la luzerne semée au printemps en mangeant les racines.
L’infestation était telle, qu’une approche ciblée devait être prise pour régler le problème. La première était d’identifier le type de vers blancs trouvés dans le sol, et ensuite, de choisir le traitement de semences afin de protéger la culture à être implantée dans le champ. Puisqu’il existe deux types de vers blancs, une analyse en laboratoire a été recommandée afin de bien identifier lequel était présent dans le champ.
Après discussion avec leur experte Catherine Pelletier de Les Meuneries Gérard Maheu, Michel et Sébastien Crète ont décidé de prendre une autre direction pour ce champ.
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La culture a donc été détruite pour semer du soya. Il était prévu d’y aller en 2025 en maïs-ensilage, suivi d’un seigle. C’est ensuite que la prairie sera réinstallée dans le champ.
L’équipe de conseillers de Bélisle indique à la suite de cette découverte, il faut aussi porter attention à la présence de ravageurs dans les prairies, ce qui passe souvent sous le radar devant d’autres situations. Le semi sur terre gelée est aussi une pratique risquée avec des risques importants de ne pas donner les résultats escomptés.
*Cet article est une version tirée et adaptée du magazine Le Bulletin des agriculteurs, édition mai 2025. Pour lire l’article en entier, abonnez-vous au magazine où plus de contenu exclusif est disponible.
