« C’est un flop! ». C’est dans ces mots que le producteur Michel Crête de Dundee a résumé sa tentative d’implanter une prairie sur un sol gelé le 21 mars dernier. (Lire l’article précédent ici.)
Plus d’un mois plus tard, seulement de 40 à 50% des semis ont levé. Les autres, semés trop profondément, n’ont pas émergés, explique Michel Crête. « J’ai mis beaucoup de pression pour être sûr de casser la terre qui était gelée et qui était très dure. J’ai aussi roulé plus tranquillement, avec des semis à un pouce de creux, ce qui était trop profond. Les semis qui ont été faits en surface ont eux très bien levés. »
La superficie de 34 acres sera arrosée à l’herbicide pour éliminer les mauvaises herbes qui tentent de s’implanter dans le champ.
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Le producteur n’est nullement découragé par son échec. La preuve est qu’une partie du champ a connu du succès. En plus, d’autres producteurs de la région, qui ont fait de même le 2 avril, ont vu leur semis lever. La différence est que le sol n’était pas gelé dans leur cas et que la neige qui est tombée plus tard a favorisé un vasage des semences.
Michel Crête a donc l’intention de se reprendre l’an prochain. Les conditions météo après semis ont une importance capitale, comprend-t-il, tout comme l’ajustement du semoir. La partie de son champ composé de loam sableux a également mieux réagi que son argile. « Il y a beaucoup de facteurs à considérer », dit-il.
Malgré son expérience négative, le producteur est philosophe et ne compte pas s’arrêter de faire des essais. « Ce n’est pas grave. On fera mieux la prochaine fois. »
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