Les conditions étaient parfaites jeudi dernier, 21 mars, pour sortir le semoir, raconte Michel Crête, producteur laitier de Dundee : temps froid et sec, sans aucune trace d’eau dans le champ. En plus, de la neige était annoncée pour les deux prochains jours, soit des conditions parfaites pour profiter de l’effet vasage de la neige et du redoux prévu les jours suivant. Avec le « ok » de son agronome, il a procédé à son semis.
Avec un mercure à 6 degrés Celsius, Michel Crête a sillonné son champ, avec son semoir, calibré à un quart et un demi pouce de profondeur, avec un mélange fait de 75% de luzerne et 25% de fétuque, le même mélange qu’il utilise habituellement pour ses prairies. Le semis s’est fait en semis direct dans un retour de soya.
Il s’agit d’une première pour le producteur. Ce dernier est toutefois un habitué des semis direct qu’il pratique depuis 2000, en plus du travail réduit, qu’il privilégie depuis une douzaine d’années. Sur la courte description qui le présente sur la Route des sols en santé, il est indiqué qu’il conserve un couvert sur ses champs à l’automne depuis dix ans, en plus d’avoir introduit en 2016 les céréales d’automne dans sa régie.
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Il n’y a jamais eu assez de neige durant cet hiver pour sortir la motoneige, contrairement aux habitudes de l’éleveur. Il a donc voulu mettre toutes les chances de son côté pour réussir l’implantation de sa prairie. « Avec une implantation précoce, elle devrait mieux résister à la sécheresse, aux insectes et aux maladies », ajoute Michel Crête.
Bien que la région bénéficie de conditions habituellement très bonnes pour les cultures, elle n’est pas non plus à l’abri des sécheresses. Cela n’a pas été le cas l’année dernière au printemps, contrairement à plusieurs endroits au Québec, mais le risque est bel et bien présent, mais des sécheresses se sont déjà produites il y a quelques années, raconte l’éleveur.
Le résultat de son semis ne sera pas visible avant plusieurs jours mais Michel Crête est confiant. « On annonce de la chaleur et ensuite de la pluie. On ne pourrait pas demander mieux », dit-il.
Autre bonne nouvelle, sa luzerne semble bien partie, tout comme son seigle d’automne. « Dans une semaine, ça devrait être vert partout ».