*Les ajustements du planteur sont passés à la loupe avant les semis et pour cause. Un récent article de l’Université de l’État de l’Iowa met de l’avant quatre améliorations technologiques pouvant être apportées sur les planteurs. L’une d’elles concerne les systèmes de pression d’appui des roues de jauge.
La pression exercée sur les roues de jauge a comme rôle de contrer la force exercée par le sol sur l’unité de semis. On souhaite maintenir l’unité pleinement engagée dans le sol afin d’atteindre la profondeur souhaitée pour planter. Une profondeur de semis constante aide à établir une germination et une émergence uniformes, éléments importants pouvant bonifier les rendements.
La figure 1 (ci-dessous) montre un schéma des différentes forces appliquées sur les unités de semis. Ici, on voit la force résultante en vert qui représente la « downforce margin » ou « gauge wheel load » (appelée différemment selon les manufacturiers) qui est la différence entre la somme de la force A bleue (pression appliquée par le système) et la force B bleue (le poids de l’unité) et la somme des forces appliquées par le sol vers les différents points de contact de l’unité de semis (A, B et C rouge).
Cette pression exercée sur les roues de jauge est donc essentielle pour garantir que la profondeur de semis est constante à travers tout le champ, malgré des éléments comme les types de sol, l’humidité du sol ainsi que les pratiques de travail de sol effectuées auparavant.
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Quel que soit le type de système de pression sur le planteur (système à ressorts, pneumatique ou hydraulique), l’ajustement adéquat de la pression d’appui des roues de jauge remplira trois rôles : maintenir le contact avec le sol, définir la structure du sol et établir la structure du sillon.
Maintenir le contact avec le sol
Le premier rôle de la pression d’appui sur les roues de jauge est donc de maintenir le contact avec le sol. Une certaine force est nécessaire pour pousser les disques d’ouverture dans le sol avant que les roues de jauge ne touchent la surface. On souhaite maintenir le pourcentage de contact avec le sol en moyenne entre 97 et 100 %. Un pourcentage qui se maintiendrait à 100 % serait l’indice d’une pression trop élevée.
Définir la structure du sol
Une fois le disque d’ouverture entré dans le sol, il est essentiel de valider la charge sur les roues de jauge, ce qui aura un impact sur la structure du sol. Une pression trop faible risque de provoquer un affaissement du sillon de semis et une pression trop élevée pourrait provoquer un compactage des parois latérales, deux situations néfastes pour le développement de la semence. Cette zone de sol est là où la germination aura lieu, on veut éliminer les poches d’air ou encore des zones trop compactées qui seraient néfastes pour le développement des racines.
Pour valider l’ajustement de la pression, prendre un temps d’arrêt et regarder dans la zone entre la roue de jauge et le système de fermeture où le sillon est encore ouvert. Si un tas de saletés s’effritent autour, la pression est sûrement trop basse. Le but est d’obtenir un sillon conservant sa forme, sans compaction sans poche d’air dans les parois latérales.
Établir la structure du sillon
Une fois le sillon créé, il doit tenir suffisamment longtemps pour que le système de fermeture puisse ensuite effectuer son travail. On souhaite que le sillon se ferme de bas en haut, en mettant un sol ferme et humide autour de la graine. Si le sillon se défait avant qu’il ne soit fermé, de la terre meuble et sèche peut tomber par le haut, réduisant ainsi le potentiel de contact entre les semences et le sol.
*Cet article de Claudia Beaudry est une version tirée et adaptée du magazine Le Bulletin des agriculteurs, édition d’avril 2025. Pour lire l’article en entier, abonnez-vous au magazine où plus de contenu exclusif est disponible.
