Une des grandes interrogations du printemps (à part la météo) concerne les intentions de semis pour 2019. En raison du contexte d’incertitude causé par les disputes commerciales entre la Chine et les États-Unis, plusieurs scénarios demeurent sur la table quant à la direction que prendront les semis. S’il semble acquis que plus de maïs est prévu pour les États-Unis, Financement agricole Canada (FAC) accorde un penchant semblable pour les intentions au Canada.
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Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
Sébastien Pouliot, économiste supérieur à FAC, prévoit une hausse modérée pour le maïs de 2,75% à 3,2 millions d’acres. Le blé devrait augmenter de manière importante de 3,5% à 19 millions d’acres tandis que le blé dur décline de presque 18% à un peu plus de 5 millions d’acres. Les autres cultures en déclin pour 2019 seraient le soya, (-2,1%), les lentilles (-7,2%), l’orge (-1,5%) et les pois secs (-7,5%). L’avoine remonterait à son niveau de 2016 grâce à un bond de 16% tandis que le canola se maintiendrait.
Au Québec, le maïs et le soya affichent tous deux des gains en superficies avec des hausses respectives des intentions de semis de 2,6% et 1,6%. Les superficies de maïs se situeraient non loin de leur record de 2016 à 979 000 millions d’acres. Les superficies de soya seraient quant à elles aux environs de 930 000 millions d’acres. Ces hausses pour les deux principales cultures du Québec se feraient au détriment des autres cultures dans la province, dont le blé et l’avoine.
Il est intéressant de constater que l’Ontario ne suivrait pas les mêmes tendances. M.Pouliot s’attend à ce que les semis de maïs et de blé augmentent, au détriment du soya. « La baisse projetée de la superficie plantée en soja est à peu près égale à l’augmentation des semis de maïs et de blé », indique l’économiste. Au Manitoba, on plusieurs entrevoit une baisse des semis de soya en raison des rendements décevants des dernières années, l’économiste anticipe le statu quo, en ajoutant toutefois que cette estimations reste problématique.
Les projections sont basées sur les rendements tendanciels et les prix observés à l’automne 2018, explique FAC.