Les principaux grains échangés à Chicago ont connu un repli marqué au cours de la semaine. Les acheteurs craignent des conséquences importantes aux tarifs américains qui pourraient être imposés dès le 4 mars envers le Canada, le Mexique et la Chine. Si des tarifs de 25% pourraient être appliqués pour les deux premiers dès mardi, la Chine pourrait voir des tarifs supplémentaires de 10%, pour un total de 20% des biens exportés aux États-Unis,
Il a été question que l’échéance des tarifs soit repoussée au 2 avril, avant que le président américain vienne confirmer la date du 4 mars dans les réseaux sociaux. Le Canada a promis de répliquer face à d’éventuels tarifs, tout comme le Mexique.
Les analystes s’inquiètent des conséquences pour le secteur agricole américain. Ce dernier n’est jamais parvenu à récupérer les parts de marché chinois perdues lors de la précédente guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Elle s’était traduite par une baisse importante des achats de soya, au profit du Brésil. Des impacts sont maintenant prévus pour le maïs américain puisque le Mexique est le principal acheteur de la céréale.
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Les grains plombés par les bonnes conditions
Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
Après avoir atteint des sommets de plusieurs mois lors de la dernière semaine, les prix ont nettement reculé dans les derniers jours. Le maïs a atteint son niveau le plus bas depuis le 10 janvier et le soya un prix plancher datant du 13 février. Le blé a reculé à son prix le plus bas depuis le 3 février.
Les autres difficultés du maïs sont venues des nouvelles provenant du département américain de l’Agriculture (USDA) qui a prévu une nette hausse des ensemencements de maïs aux États-Unis pour la présente année, lors d’un rapport dévoilé le 27 février. Les terres semées en maïs monteraient à 94 millions d’acres, une progression de 3,4 millions d’acres par rapport à l’an dernier. Les superficies de soya diminueraient à 84 millions d’acres. Les superficies de blé seraient quant à elles de 47 millions d’acres contre 46,1 l’an dernier.
Du côté météo, de meilleures conditions en Argentine ont pesé sur les grains, alors que le temps sec prévu dans les plaines américaines pour la prochaine quinzaine ont maintenu quelque peu le blé.
La fin de mois a également mené plusieurs courtiers à se départir de leurs contrats à terme, en raison de l’importante valuation dans le dernier mois et l’incertitude économique mondiale, ce qui a encore amplifié la tendance négative cette semaine.
Le boisseau de blé pour mars a terminé à 5,56 $US, contre 6,04 $US sur la semaine dernière.
Le boisseau de maïs pour mars a fini vendredi à 4,7 $US, par rapport à 5,05 $US vendredi dernier.
Le boisseau de soya pour mars a clôturé à 10,26 $US, comparativement à 10,5725 $US une semaine plus tôt.
