Semaine en montagnes russes pour les grains

Publié: 9 février 2025

Semaine en montagnes russes pour les grains

« Tarif » est demeuré le mot de la semaine sur les marchés boursiers et celui de Chicago n’a pas fait exception. L’imposition de tarifs douaniers vers le Canada et le Mexique par les États-Unis a été écartée le 3 février dernier, à la veille de son entrée en vigueur, pour une période de 30 jours, après avoir suscité de très vives réactions sur le continent.

Les marchés ont exprimé leur soulagement en grimpant solidement dans les jours suivants. Le contrat à terme du maïs s’est haussé le 5 février à un sommet de 15 mois à 4,9850 $US et le soya l’a imité avec son meilleur rendement sur les marchés en six mois à 11,7975 $US. Le blé a suivi plus modestement avec son meilleur prix en trois mois à 5,9250 $US. Le fait que les céréales ont été écartées par Pékin des représailles chinoises, à la suite de tarifs américains de 10% le 5 février, a également été salué par les marchés.

Les prix à Chicago ont de plus été soutenus par les conditions météo en Russie et en Amérique du Sud. En Russie, le blé d’hiver suscite de l’inquiétude alors que le froid sévit sur le pays. L’Argentine est, quant à elle, toujours aux prises avec des conditions sèches. Des pluies tombées dernièrement ont fait du bien, mais pas suffisamment pour renverser complètement les effets négatifs du temps très sec enregistré en janvier. Comme troisième exportateur mondial en importance pour le soya et le maïs, les marchés tentent de soupeser les conséquences sur les rendements à venir.

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Les prises de profits ont aussi fait partie des mouvements observés à Chicago durant la semaine. Elles ont eu lieu en deux temps, soit mercredi et vendredi. Après avoir vu la menace de tarifs envers le Canada et le Mexique s’estomper, les gains importants de mardi et mercredi ont fondu. Et vendredi, de nouvelles déclarations du président américain disant vouloir mettre en place des tarifs envers tous les pays ayant de telles politiques pour des biens américains ont de nouveau incité les marchés à la prudence.

Les céréales américaines ont, par ailleurs, dû faire avec un dollar fort, la devise servant de valeur refuge en raison de l’incertitude mondiale.

À surveiller pour la semaine du 9 février, le dévoilement mardi du plus récent rapport du département américain de l’Agriculture concernant l’offre et la demande mondiale. Selon Reuters, le document devrait indiquer une diminution des importations de blé en 2025.

Le boisseau de blé pour mars a terminé à 5,8275 $US, contre 5,5925 $US sur la semaine dernière.

Le boisseau de maïs pour mars a fini vendredi à 4,8750 $US, par rapport à 4,82 $US vendredi dernier.

Le boisseau de soya pour mars a clôturé à 10,4950 $US, comparativement à 10,45 $US une semaine plus tôt.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.