Le plus récent rapport du Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) Grandes cultures, émis le 19 juillet, dévoile que sur la soixantaine de champs dépistés, neuf seulement nécessitent une surveillance plus rigoureuse concernant la présence de pucerons du soya sans toutefois nécessiter une intervention.
Quatre sites sont près du seuil d’alerte de 250 pucerons par plant, tandis que cinq le dépasse de peu. Ces champs doivent donc être surveillés, soit dépistés tous les trois à sept jours, puisque le puceron peut apparaître jusqu’au stade R5.
Ce sont les régions de Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie qui doivent être plus vigilantes, car les populations y sont plus abondantes. Les autres régions sont épargnées pour l’instant.

Le RAP Grandes cultures a rapporté la présence de quelques défoliateurs du soya également, tels que le méléo cendré et le scarabée japonais. Ceci dit, au Québec, aucun seuil économique d’intervention n’a été validé pour le moment pour ces insectes. En Ontario, on suggère toutefois une intervention lorsque le pourcentage de défoliation atteint 30% aux stades végétatifs et de 15 à 35% du stade début floraison au remplissage des gousses.
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Comment dépister le puceron
Dans une vidéo, la biologiste-enthomologiste Annie-Ève Gagnon, du CÉROM, explique comment réussir le dépistage du puceron du soya et déterminer s’il est rentable ou non d’utiliser un insecticide. Prendre un minimum de 20 plants bien répartis à travers le champ. Compter tous les pucerons sur chaque plant de soya, dessus et dessous les feuilles, sans oublier les tiges. Calculer ensuite la moyenne de pucerons par plant.