Bonne nouvelle pour le secteur agricole : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, connue aussi sous son acronyme anglais de FAO (Food and Alimentation Organisation) prévoit des prix stables pour les engrais pour les six prochains mois à venir. Les trois principaux ingrédients que sont l’azote, le potassium et le phosphore devraient également être en quantité suffisante sur les marchés.
L’organisation a fait part de ces prévisions dans le cadre de ses Perspectives de l’alimentation, son rapport semestriel qui fait part de ses prévisions actualisées en ce qui concerne la production, le commerce, l’utilisation et les stocks des principaux aliments de base.
La FAO a consacré un chapitre complet aux engrais en présentant un examen du commerce mondial des engrais entre 2021 et 2023 et des perspectives à court terme des marchés pour 2024-2025.
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Ce chapitre fait un rappel des chocs subis par le secteur, dont la guerre en Ukraine. Cette dernière a eu des répercussions directes ou indirectes sur la disponibilité de plusieurs types d’engrais essentiels comme l’azote, le phosphore et le potassium.
« La hausse des prix du gaz naturel a joué un rôle considérable de catalyseur, compromettant la rentabilité de la production d’engrais, et d’autres facteurs, dont les coûts de transport et d’assurance ainsi que des mesures commerciales, ont aussi contribué à l’augmentation des prix des engrais », peut-on lire dans le rapport. Après l’important repli en 2022 du commerce des engrais, les échanges ont rebondi en 2023 et ont retrouvé un niveau similaire à celui de 2021 grâce à une baisse des prix.
En avril 2024, les prix des engrais, calculés sur la base d’un assortiment des prix de l’azote, du phosphore et du potassium, ont atteint en moyenne 327 USD par tonne, contre 815 USD en avril 2022, indique la FAO, qui prévoit une stabilité pour les six prochains mois. La disponibilité et l’abordabilité des trois ingrédients principaux devraient également être au rendez-vous.
L’incertitude n’est toutefois complètement écartée du portrait. Le secteur des engrais demeure sous l’influence du marché de l’énergie, lui-même lié à des « problématiques géopolitiques ou à d’autres causes », indique le rapport.
La guerre en Ukraine, à l’origine du choc du marché des engrais, est toujours en cours. La guerre dans la Bande de Gaza a pour sa part affecté les échanges en mer Rouge et une contagion du conflit dans la région n’est pas écartée.
