Les hybrideurs de tomates ont privilégié dans le passé des améliorations ciblant la productivité, la résistance aux maladies, l’apparence et la durée de conservation sur les tablettes. En contrepartie, la saveur du fruit en a pâti, » parce qu’il n’existait pas d’outils permettant de bien cerner le profil aromatique de la tomate », explique Charles Goulet, professeur au Département de phytologie et chercheur au Centre de recherche et d’innovation sur les végétaux de l’Université Laval.
La situation pourrait toutefois changer puisque le professeur Goulet fait partie d’une équipe qui a annoncé avoir découvert un gène clef dans la saveur de la tomate.
Avec des collègues de Vineland Research and Innovation Centre, de l’Université Brock, de l’Université McMaster et de l’Université de la Floride, ils ont pu repérer une région du génome de la tomate qui joue un rôle crucial dans la production des composés volatils azotés, un élément associé par les consommateurs à des tomates savoureuses. «Nous avons étudié les gènes qui se trouvent dans cette région et nous avons découvert que l’un d’eux, que nous avons nommé TNH1, code pour une enzyme qui intervient dans la synthèse de tous les composés volatils azotés de la tomate», a indiqué le professeur Goulet au fil de nouvelle de l’Université Laval.
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Il s’agit d’un outil de plus pour les sélectionneurs de tomates qui pourrait mener éventuellement à des variétés plus près des goûts des consommateurs grâce à l’utilisation de variétés ancestrales où le gène est plus présent serait à envisager.
L’étude est disponible dans la revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS).
Source: ULaval nouvelles