La marque Bœuf Québec fête ses 5 ans!

Mais le prix des grains fait mal au secteur

Publié: 25 mai 2022

Les bovins poussent la barrière pour manger.

La marque Bœuf Québec fête ses 5 ans avec de belles percées dans les grandes bannières d’alimentation au cours des dernières années. Toutefois, l’élevage bovin relève du défi actuellement alors que le prix des grains atteint des sommets.

Pour célébrer ses 5 ans, la Société des parcs d’engraissement annonçait une entente avec Walmart pour la vente d’environ 45 000 kilogrammes de bœuf de marque Bœuf Québec. Cette entente fait suite aux précédentes ententes conclues au cours des dernières années avec IGA, Maxi, Provigo, Métro et Tigre Géant. 

Les ventes sont en augmentation. Pour les 4 premiers mois de 2022, on parle de 110% d’augmentation en dollars de produits vendus aux bannières d’alimentation par rapport à 2021. Toutefois, l’an dernier, c’était 180% d’augmentation, comparativement à 2020.

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Bœuf Québec est donc une marque solide. « C’est la marque préférée des Québécois », dit le coordonnateur Bœuf Québec et directeur général de la Société des parcs d’engraissement du Québec, Jean-Sébastien Gascon. Seuls les bovins abattus au Québec peuvent être vendus sous la marque Bœuf Québec.

Plan pour 5 ans

Plus de 30 000 bouvillons sont abattus au Québec sur un total d’un peu moins de 70 000 élevés au Québec. Les autres sont abattus en Ontario et à l’Île-du-Prince-Édouard. En 2021, on parlait de 75 000 bouvillons.

L’objectif de la Société des parcs d’engraissement est de mettre en marché un minimum de 90 000 bouvillons d’ici 5 ans. C’est pourquoi l’organisation, sous la gouvernance du président Yvan Richard, est en train de développer une stratégie de développement pour les prochaines années.

Actuellement, le prix du bœuf est bon. « Le prix au Québec est au-dessus de l’Ontario, l’Ouest et les États-Unis, dit Jean-Sébastien Gascon. On n’est plus dans la situation qu’on était avant et ça, ça fait du bien. »

Les défis sont toutefois grands pour le secteur. Le prix des grains fait mal notamment. « Quand ils ont des bons prix sur les grains, pourquoi investir pour engraisser des bouvillons? », explique Jean-Sébastien Gascon. Selon lui, le plus grand défi pour le bœuf du Québec, c’est l’élevage. Vient ensuite la mise en boîte et le portionnage.

Le Groupe Janor a notamment pris la décision de finir moins d’animaux et de construire un centre de grains en 2021 qui sera agrandi en 2022. Selon Marie-Claude Mainville, la raison est l’environnement d’affaire. L’année 2019 a été « catastrophique » au niveau financier pour l’entreprise. La difficulté de recruter de la main d’œuvre a joué un rôle important dans la décision. «C’est plus simple de charger une vanne de maïs qu’une vanne de bouvillons», explique la productrice. Le prix du grain n’était pas aussi élevé lorsqu’ils ont pris la décision. « Je ne voudrais pas dire qu’on a été devin, on a été chanceux », dit-elle.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.