Avec la détection de trois premiers oiseaux sauvages testés positifs à l’influenza aviaire au début avril, le secteur de la volaille du Québec est sur un pied d’alerte. Une conférence de l’ÉQCMA (Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles) aura lieu le 6 avril en après-midi pour faire le point sur la situation et sensibiliser les éleveurs.
Le 1er avril, le ministère de la Faune, de la Forêt et des Parcs (MFFP) détectait la présence du virus de l’influenza aviaire de souche H5N1 chez trois oiseaux sauvages dans les régions de la Montérégie et de l’Estrie (Granby). Dans un communiqué conjoint avec le MFFP, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation explique que les volailles domestiques sont plus sensibles au virus. « Celui-ci peut causer des signes cliniques graves et entraîner une mortalité importante dans les élevages de volaille. Les conséquences peuvent être dévastatrices pour l’industrie », dit le communiqué.
L’ÉQCMA sur un pied d’alerte
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La filière avicole québécoise et l’ÉQCMA sont actuellement en mode mobilisation. L’arrivée du virus dans la faune sauvage québécoise était prévue puisque le virus a été retrouvé dans les dernières semaines en Union Européenne, aux États-Unis, dans les Maritimes et récemment en Ontario.
Selon les Éleveurs de volaille du Québec, les éleveurs doivent travailler sur deux tableaux. D’un côté, ils doivent s’assurer que leur site n’attire pas les oiseaux sauvages en gardant la base de silos exempte de moulée ou de grains et qu’il n’y aurait pas de points d’eau où les oiseaux sauvages chercheraient à s’abreuver. De nombreuses espèces sauvages peuvent transmettre le virus de la grippe aviaire aux élevages de volaille.
Les éleveurs doivent aussi s’assurer de contrôler l’entrée des personnes dans leur élevage. L’entrée du virus dans un élevage se faisant par les fientes, les personnes entrant dans l’élevage de volaille doivent changer de bottes à l’entrée. Il est aussi demandé que seules les personnes essentielles aux activités de l’élevage entrent dans le poulailler. Les éleveurs sont invités à rencontrer toute autre personne loin du poulailler.
Si un élevage déclare positif à l’influenza aviaire, une cellule de crise sera mise en place sous la coordination de l’ÉQCMA. De son côté, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) prendra en charge le site pour éliminer le virus et délimitera un zone de contrôle autour de la ferme.
Un webinaire
Déjà prévue à l’agenda, une conférence offerte par le coordonnateur de l’ÉQCMA, Martin Pelletier, tombe à point nommé. Elle aura lieu le mercredi 6 avril entre 16 et 17h. Toute personne intéressée par le sujet est invitée à y participer en cliquant sur le lien suivant : https://upa-qc-ca.zoom.us/j/92369756352?pwd=VTRVV0FjM20zbWRGSGhXSUV3Ny9Ddz09
Alertes par texto
Un nouveau service d’alerte par texto a aussi mis en place par les Éleveurs de volaille pour informer ses membres par téléphone intelligent sur l’évolution de la situation. Tout producteur qui souhaite recevoir les alertes par texto doit transmettre son nom, numéro de cellulaire, numéro de titulaire et nom de la ferme au courriel [email protected].