Plus de 400 personnes au Symposium sur les bovins laitiers

L'événement était en mode hybride cette année

Publié: 16 novembre 2021

Environ 200 personnes ont assisté en salle au Symposium sur les bovins laitiers 2021. Autant de personnes étaient présentes en mode virtuel.

Le Symposium sur les bovins laitiers est revenu en formule hybride cette année. Quelque 200 personnes étaient heureuses de se retrouver en présentiel et 220 étaient présents en virtuel. Même les présentations étaient en mode hybride, certaines en présentiel et d’autres en virtuel.

Protéines et acides aminés

L’événement de cette année a permis d’en apprendre davantage sur le futur chapitre sur les protéines et les acides aminés du guide des besoins alimentaires des vaches laitières (Nutrient Requirements of Dairy Cattle) du NASEM (National Academies of Sciences, Engineering and Medicine), autrefois le NRC (National Research Council). La chercheuse Hélène Lapierre du Centre de recherche et de développement était responsable de comité de révision. Le précédent guide datait de 2001.

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Les bovins de race Highland sont des animaux extrêmement résistants au froid, mais ils ont du mal à supporter la chaleur estivale.

Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur 

La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie. 

La nouvelle approche permet de déterminer les besoins de tous les acides aminés essentiels et ce, en fonction du niveau de production de protéines du lait. Une efficacité d’utilisation des acides aminés essentiels cibles est déterminé pour chacun d’eux. Le nouveau guide du NASEM sortira à la fin novembre.

Mouvement des vaches

Toujours à la fin novembre, le 29 novembre 2021, il sera possible de commenter le nouveau Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers et ce, jusqu’au 27 janvier 2022. Plusieurs résultats de recherche ont permis de l’élaborer, dont ceux provenant de la Chaire de recherche La vie durable des bovins laitiers, pilotée par Elsa Vasseur à l’Université McGill. Celle-ci et l’agronome Steve Adam, expert en production laitière chez Lactanet, présentaient des moyens pour mettre en pratique les opportunités de mouvements.

Le simple fait de donner des opportunités de mouvement peut être bénéfique pour les animaux. Les recherches ont en effet démontré que les vaches ne cherchent pas nécessairement à marcher, mais que le fait de bouger leur est bénéfice. C’est pourquoi la chercheuse préfère le terme « opportunité de mouvement » à celui « d’exercice ».

Digestibilité des fourrages

Un autre élément qui a un effet bénéfique sur les vaches et les fermes laitières, c’est les fourrages. Selon l’agronome Jean-Philippe Laroche, expert en production laitière chez Lactanet, l’amélioration de la digestibilité des fourrages a un effet positif sur le bénéfice net des fermes laitières ainsi que sur leur bilan environnemental.

Plusieurs stratégies existent pour améliorer la digestibilité des fourrages, comme de récolter au bon moment, utiliser des hybrides à nervure brune, utiliser des luzernes génétiquement modifiées plus digestibles (si c’est dans vos valeurs) et utiliser des produits à base de levures (selon votre situation).

Soins des veaux

Selon la vétérinaire Jodi Wallace de l’Hôpital vétérinaire d’Ormstown et productrice laitière, il y a 5 aspects essentiels à considérer pour réduire la mortalité et le taux de traitement des veaux :
1- Il faut porter une grande attention à la santé des vaches en transition.
2- L’emphase sur l’importance du colostrum n’est jamais trop élevée.
3- Il faut permettre au veau de boire beaucoup de lait et souvent. Idéalement 20% de son poids vif en lait.
4- L’endroit où les veaux sont logés est très important. Il doit y avoir suffisamment de litière pour les garder au chaud et au sec.
5- Les vaccins aident stimuler le système immunitaire du veau et à préparer ce système immunitaire contre les infections et les maladies.

Intensité de l’oestrus sur la fertilité des vaches

Dans sa conférence, le professeur en reproduction animale Ronaldo Cerri, directeur du Centre de formation et de recherche en production laitière à l’Université de Colombie-Britannique, a fait part des derniers résultats de recherche au niveau de l’oestrus des vaches laitières. Ils ont démontré que l’intensité et la durée de l’oestrus sont associées avec la gestation. Donc, l’oestrus est très important pour la fertilité, mais tous les oestrus ne sont pas égaux.

Six étudiants en recherche ont démontré les résultats de leurs travaux dans une session d’affiches sous forme de courtes présentations. Les participants étaient invités à voter pour leur affiche coup de cœur. C’est Félix Huot qui a remporté le prix pour sa recherche sur le suivi du pH ruminal en temps réel.

Outre ces sujets, trois fermes ont été présentées sous forme de capsules vidéos. De plus, le professeur Philippe Roy de l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke a présenté les résultats de la recherche sur la santé mentale en agriculture chez les hommes.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.