Les cinq cas d’influenza aviaire déclarés au Québec en date du 21 avril font craindre des pertes financières importantes pour les producteurs avicoles. Il est bon de savoir qu’une partie des pertes sera indemnisée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et qu’un régime d’indemnisation existe.
Lorsque l’ACIA ordonne l’éradication d’un élevage complet en raison de la présence d’une maladie à déclaration obligatoire, comme l’influenza aviaire, certains frais sont couverts par l’Agence. Mais puisque les frais pour les producteurs sont beaucoup plus importants et qu’ils peuvent mettre en péril la survie des élevages, l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (ÉQCMA) a fait les démarches avec les fédérations avicoles pour mettre en place un régime d’indemnisation.
Selon André Patry, administrateur du Régime d’indemnisation de maladies avicoles du Québec (RIMAQ), tous les secteurs avicoles sous gestion de l’offre y souscrivent, sauf le secteur du dindon.
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En date du 21 avril, cinq sites d’élevages ont été affectés par le virus de l’influenza aviaire, quatre commerciaux et un petit élevage, mais aucune des fermes touchées ne souscrivent au RIMAQ.
Le RIMAQ commence à indemniser, par un paiement intérimaire, dès que l’ACIA a remis l’ordonnance d’éradication du troupeau. André Patry explique que parmi les aspects remboursés par le RIMAQ, c’est la partie nettoyage et désinfection qui est la plus dispendieuse.
Lorsque survient un épisode de maladie couverte par le régime d’indemnisation, l’Alliance réciproque de l’industrie des œufs de consommation du Canada (ARIOCC), qui est l’assureur du RIMAQ, travaille en collaboration avec les associations de producteurs. « Ils sont sur le terrain et accompagnent les producteurs », justifie André Patry. Au Québec, c’est l’ÉQCMA qui fait ce travail.
Migration
Selon l’ÉQCMA, les producteurs devront redoubler de vigilance à chaque saison de migration. Actuellement, tous les cas sont concentrés en Estrie, mais ça ne veut pas dire que les autres régions ne seront pas touchées dans les prochaines semaines. La fin de la saison de migration est prévue pour la mi-juin. Et ensuite, les producteurs devront de nouveau faire une grande attention aux mesures de biosécurité à l’automne.
L’ÉQCMA rappelle que c’est la première fois que l’influenza aviaire hautement pathogène affecte les élevages québécois. Maintenant que le virus est dans notre couloir migratoire, il risque d’affecter d’autres élevages durant les prochaines saisons de migration. En Europe, il y a actuellement quelque 1200 foyers d’infection d’influenza aviaire.
Ce qui est remboursé par l’ACIA
- Les animaux dont la destruction a été ordonnée
- D’autres articles dont la destruction a été ordonnée, comme les aliments pour animaux
- Les coûts d’élimination, dont le transport des animaux
- Le nettoyage et la désinfection de l’équipement utilisé pour l’élimination
- Les frais de vaccination des animaux dont le traitement a été ordonné
- La juste valeur marchande des biens dont la destruction a été ordonnée
Ce qui est indemnisé par le RIMAQ
- Frais vétérinaires
- Coûts de laboratoires
- Coûts de biosécurité
- Chauffage et élimination de la litière et du fumier
- Nettoyage et désinfection de bâtiments, lutte contre les ravageurs comprise
- Coûts de biosécurité
Maladie avicoles couvertes par le RIMAQ
- Laryngotrachéite infectieuse (LTI)
- Mycoplasmose à Mycoplasma gallisecticum (MG)
- Influenza aviaire hautement pathogène et faiblement pathogène de souche H5 et H7
- Maladie de Newcastle
- Pullorose
- Typhose