Un laboratoire accrédité pour la peste porcin africaine au Canada

Publié: 14 août 2022

porcelet

Le Canada a maintenant un laboratoire reconnu mondialement dans la lutte à la peste porcine africaine. Il s’agit du Centre national des maladies animales exotiques (CNMAE) de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) à Winnipeg.

En juin 2022, l’Organisation mondiale pour la santé animale (OMSA) a reconnu officiellement le Centre national des maladies animales exotiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments à Winnipeg comme un laboratoire de référence de l’OMSA pour lutter contre la peste porcine africaine (PPA).

« Ces laboratoires jouent un rôle essentiel dans la surveillance et le contrôle internationaux des maladies animales, dans la recherche appliquée, ainsi que dans le soutien au diagnostic, à la formation et aux conseils aux pays membres », dit l’ACIA dans un communiqué.

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Des pays impactés

La PPA est une maladie hautement contagieuse et fatale pour les porcs. Elle n’a pas d’impact négative sur la santé humaine. Toutefois, de nombreux pays ont connu des impacts économiques majeurs liés à des épisodes récents.

C’est le cas notamment de la Chine où le cheptel porcin a chuté de 40% en 2019. Des millions de porcs ont dû être euthanasiés pour contrôler la maladie.

Un autre pays qui a été lourdement impacté est l’Allemagne où la production porcine a chuté de 8% entre 2020 et 2021. Un nombre significatif de producteurs a tout simplement quitté la production. L’expérience de l’Allemagne démontre qu’il est difficile de garder la maladie dans une région du pays, l’Est.

En Amérique, la maladie est apparue pour la première fois en République dominicaine il y a un an. 

Pas encore au Canada

Le Canada est encore exempt de la maladie, mais selon des spécialistes, ce ne serait qu’une question de temps avant que la maladie arrive chez nous. « Ce n’est probablement pas une question de si. C’est probablement une question de quand… Et allons-nous l’identifier assez rapidement ? », explique Matheus Costa, expert en santé porcine au Western College of Veterinary Medicine de Saskatoon, en Saskatchewan.

Les porcs sauvages, très présents dans l’Ouest canadiens, sont aussi préoccupants. Une fois que le virus de la PPA infecte un de ces animaux, le troupeau devient un réservoir du virus qui devient une source persistante de transmission de la maladie.

Avec l’expertise du laboratoire de Winnipeg, l’industrie porcine canadienne se prépare à l’arrivée de la maladie depuis plusieurs années déjà. Le gouvernement fédéral a notamment mis en place des plans de zonage en cas d’éclosion et travaille avec les autres pays pour maintenir le pays indemne de PPA. Des ententes de zonage ont notamment été signés avec le Vietnam et les États-Unis.

Source: Producer.com
Traduction libre par Marie-Josée Parent

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.