La décision de mettre fin à la vie d’un animal à la ferme est l’une des décisions les plus difficiles à prendre pour des producteurs. Pour les aider, les médecins vétérinaires peuvent être d’un grand secours.
Le 16 février 2023, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a lancé une nouvelle campagne du Programme intégré de santé animale du Québec (PISAQ) portant sur l’euthanasie de bovins, ce qui inclut les bovins laitiers et de boucherie, ainsi que les veaux lourds. «C’est un accompagnement structuré sous forme de visite zoosanitaire», explique le médecin vétérinaire Luc Bergeron, responsable du réseau bovin au MAPAQ. La visite d’un médecin vétérinaire à la ferme est subventionnée à 100%. Elle vise l’adoption des bonnes pratiques. Il y en a plusieurs disponibles. Celle portant sur l’euthanasie à la ferme est la 14e offerte par le MAPAQ. Elle cible les bonnes pratiques en matière de décision et de pratique de l’euthanasie. Le lancement a eu lieu dans le cadre d’un webinaire de formation auprès des médecins vétérinaires praticiens.
«Ça fait plusieurs années que l’euthanasie à la ferme est un sujet de discussions», explique Luc Bergeron. La motivation vient du fait qu’il s’agit d’un enjeu de bien-être animal, mais qu’en même temps, autant du côté des producteurs que des vétérinaires, il y a un malaise à procéder à l’euthanasie. L’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec a identifié les besoins qui ont mené au développement du volet par le MAPAQ.
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Dans une visite d’une heure et demie, tous les thèmes entourant l’euthanasie sont abordés: l’arbre décisionnel, les méthodes d’euthanasie, les mesures complémentaires, la façon de constater l’inconscience et de confirmer la mort de l’animal. «À la fin, ce qui est demandé au médecin vétérinaire, c’est de laisser au producteur une procédure normalisée», explique Luc Bergeron. Sur cette procédure écrite, on retrouve l’arbre décisionnel, la procédure normalisée personnalisée pour le producteur et la procédure d’euthanasie. «On a fait des projets pilotes avec des médecins vétérinaires praticiens et des producteurs et ça a été très bien reçu», dit Luc Bergeron. Un programme semblable chez les petits ruminants a aussi été offert.