Le génie végétal à la rescousse

On essaie de capitaliser sur certaines opportunités des changements climatiques

Publié: 17 octobre 2023

Impressionnant à certains endroits. Ne pas oublier que la masse de racines en-dessous est encore plus importante à considérer que ce qu'on aperçoit en haut.

17 octobre et aucun gel mortel encore. Nos couverts végétaux sont en grande forme. Faut dire qu’on planifie toujours certaines plantes qui peuvent continuer leur croissance même après un gel de -4 à -8 degrés.

On parle souvent des effets secondaires négatifs des changements climatiques. De notre côté, on essaie plutôt de capitaliser sur certaines opportunités qu’ils peuvent nous offrir. D’où l’idée d’investir un peu plus sur la composition de nos couverts. Pour obtenir des couverts de grande envergure, il faut planifier notre système de culture pour leur créer une fenêtre de temps suffisante afin qu’ils puissent s’exprimer au maximum. Des exemples rapides : du trèfle semé en vasage dans du blé d’hiver ou des semis à la dérobée après une culture courte qu’on aura inséré dans notre système.

Couvert semé à la dérobé le 2 août. Les tournesols commencent leur floraison et la vesce s’exprime massivement entourée de soya fourragé, sorgho et repousse de blé d’hiver. Maïs prévue en 2024.

Oui, ça coûte plusieurs dollars en investissement, mais on doit comptabiliser ce qu’ils nous rapportent quand ils sont bien intégrés. Nous sommes plusieurs à tenter de sauver la chèvre et le chou en essayant d’entrer des intercalaires dans nos champs de maïs. C’est très bien. On en fait nous aussi. Mais nos résultats ne se comparent pas! À la limite, ils arrivent qu’on se demande si ça vaut vraiment la peine d’investir autant dans nos intercalaires. On aurait peut-être avantage à miser encore plus dans nos couverts de grandes envergures qui captent un maximum d’énergie solaire.

Notre bonne vieille recette. Du trèfle semé en vasage en sous-couvert du blé d’hiver. Présentement en fleurs avec plus de 60 cm de racines qui explorent le sol. L’azote 2024 est en production. Maïs-grain en 2024.

Présentement plusieurs agriculteurs partagent leurs résultats. C’est vraiment spectaculaire! Quand même hâte de voir comment notre mélange en intercalaire du maïs va réussir à s’exprimer une fois la récolte sortie du champ. Pour nos préférés, les résultats sont déjà là! Et ils continuent leur progression.

Sol couvert ??

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Des racines qui empruntent un trou de vers de terre. Rien n’est parfait, mais c’est bon!

Êtes-vous dans le trou?

Avec le printemps arrosé de 2025, c’est fou le nombre de ronds où on a observé des retards d’assèchements de sol. Je me suis promené en essayant de géoréférencer les contours de ces zones afin d’essayer de comprendre ce qui s’y passe.

Diminution de l’érosion ??

Réduction des GES ??

Fleurs+- ??

Nourriture micro-organismes??

Pompage éléments ??

Sous-solage ??

Captage du soleil ??

Fertilisation 2024??

Reste à évaluer le retour sur investissement sur tous ces points positifs.

J’en oublie sûrement. J’en retiens qu’on n’a pas besoin d’être un génie ou un excentrique pour accueillir le génie végétal à notre rescousse. Faut seulement lui laisser de l’espace et tout orchestrer. Profession agriculteur.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.