Que d'une main nous annoncions, en novembre 2005, un programme d'aide aux artisans d'alcool du terroir. Et que de l'autre nous vidions les tablettes d'un honnête commerçant. Tout cela est simplement aberrant.
Le gouvernement du Québec vient d'annoncer son intention de lever le moratoire porcin au 15 décembre prochain. En compensation, il dépose un projet de modification du règlement sur les exploitations agricoles touchant les amas de fumier solide au champ et la disposition des cadavres d'animaux.
Lors d'une cérémonie protocolaire au parlement de Québec, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Lise Thériault, a remis à l'Union paysanne le prix Claire-Bonenfant.
L'Union paysanne estime que plutôt de prendre les municipalités et leurs citoyens en otage, et d'exiger que les fonds publics financent leurs taxes, leurs abattoirs, leur relève et leurs investissements, l'UPA devrait accepter de réviser le système de quotas monnayables, la gestion liquide des fumiers et le système de financement agricole basé sur les volumes de production sans plafond.
L'Union paysanne vient de clore son quatrième congrès en affirmant son intention de travailler à la tenue d'États généraux sur l'agriculture, en collaboration avec tous les intervenants du secteur agricole.
L'UPA joue la vierge offensée, arguant que les fermiers se font voler, que l'industrie de la transformation fait son argent sur le dos des agriculteurs... Mais pourquoi en sommes-nous rendus là?
L'Union paysanne considère que le principe de la gestion de l'offre des produits agricoles a du bon, mais qu'il faut en revoir l'application en profondeur.